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44. AU MÊME.

Potsdam, 23 octobre 1771.

Monsieur le comte de Hoditz, je suis charmé de voir, par votre lettre du 18 de ce mois, que les raisins que j'ai eu le plaisir de vous envoyer vous sont bien parvenus et vous ont été agréables. Je souhaite seulement que vous les ayez trouvés à votre goût, de quoi cependant j'ai lieu de douter, la saison ayant été en général peu favorable cette année pour pousser les fruits à leur point de maturité. Au reste, il me fait bien plaisir de remarquer que vous jouissez d'une bonne santé. Tâchez, cher comte, de vous la conserver aux désirs d'un ami qui ne cesse point de prier Dieu, etc.

45. AU MÊME.

Berlin, 29 décembre 1771.

Monsieur le comte de Hoditz, la lettre que vous avez bien voulu m'écrire sous le 22 de ce mois, et les vœux que vous m'y faites à l'occasion de ce renouvellement d'année, me confirment bien agréablement les sentiments d'affection que vous me portez. Croyez aussi, cher comte, que je n'oublierai point d'y répondre toujours de la manière que vous pouvez le désirer, et que les souhaits que je fais continuellement pour votre prospérité et la conservation de votre santé sont d'autant plus sincères, que le plaisir de vous revoir chez moi dépend entièrement de leur accomplissement. Mes sœurs, la reine de Suède aussi bien que la princesse Amélie, n'ignorant point combien je vous aime et estime, et combien vous méritez de l'être par l'attachement que vous avez pour moi, ne laissent pas que d'être autant sensibles à votre bon souvenir qu'elles sont fâchées que votre santé réponde si peu au désir qu'elles auraient de vous voir ici. Cependant je me flatte que le proverbe qui dit : Quod differtur non au-