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62. AU MÊME.

Potsdam, 17 septembre 1775.

Monsieur le comte de Hoditz, s'il y a du plaisir à faire des heureux, ce plaisir devient plus sensible encore par les sentiments de reconnaissance de ceux qui sont les objets de nos soins empressés et affectueux; et c'est précisément le cas où je me trouve, mon cher comte, par tout ce que vous me dites de poli et d'obligeant dans votre lettre du 8 de ce mois. Sans attribuer à mes petits secours tout le mérite que vous leur donnez, je vous prie de les regarder comme un mémorial de tout ce que je sens pour vous, et de tout ce que je suis disposé à faire pour répandre sur votre asile ici tous les agréments et toutes les douceurs dont vous aurez besoin pour couler des jours tranquilles et heureux. Sur ce, etc.

63. AU MÊME.

Potsdam, 29 octobre 1775.



Monsieur le comte de Hoditz,

L'on vous a dit vrai, mon cher comte, j'ai été malade, et un accès de goutte m'a bien tourmenté. Mais je me porte mieux, Dieu merci, et je suis dans la convalescence. J'espère que mon rétablissement sera bientôt parfait, et l'ardeur de vos vœux y aura sûrement quelque part. J'aime au moins à m'en persuader, et votre lettre du 23 de ce mois ne me permet pas d'en douter. Je mérite les sentiments que vous m'y renouvelez, par cet intérêt vif et tendre que je prends à tout ce qui vous regarde, et par l'envie que j'ai de contribuer à la douceur de vos jours. L'asile que vous me demandez vous est toujours ouvert; il ne dépend que de vous d'y entrer quand vous le jugerez à propos. Dans quelque temps que vous y fassiez votre retraite, vous y serez