<246>très-bien reçu, et je vous l'offre de nouveau aux conditions qui vous sont déjà connues, priant, en attendant, Dieu, etc.

64. AU MÊME.

Potsdam, 10 décembre 1775.

Monsieur le comte de Hoditz, le tableau est bien touchant, que présente votre lettre du 3, de l'état de langueur où vous vous trouvez. J'y compatis, et ma compassion est d'autant plus vive, que je viens moi-même de sortir des douleurs cuisantes de ma goutte, qui m'a tourmenté cette année-ci plus longtemps que jamais. Grâce au ciel, elle m'a quitté à la fin, et je me trouve dans la convalescence et dans l'espérance de reprendre bientôt mes forces. Je voudrais bien que vous pussiez en dire autant, mon cher comte, de votre paralysie. Cette nouvelle me ferait un plaisir infini par l'amour que je vous porte, et qui ne finira point. Mais votre lettre m'apprend que vos maux ne finissent pas encore, et que j'ai besoin encore de toute l'ardeur de mes vœux pour vous en procurer le rétablissement. Je les redouble donc de tout mon cœur, et prie Dieu qu'il vous rende bientôt votre santé, qui m'est si chère, et qu'il vous ait ensuite toujours, etc.

65. AU MÊME.

Potsdam, 18 janvier 1776.

Monsieur le comte de Hoditz, votre lettre du 12 de ce mois m'a enchanté. Elle présente un tableau parfait des sentiments de votre cœur, et sa fidélité y répand des agréments dont un cœur formé pour la vraie amitié est seul capable de goûter toutes les délices.