<260>cher mylord; je vous souhaite longue vie, un climat chaud, du plaisir en quantité, et que vous n'oubliiez pas vos amis, du nombre desquels j'espère que vous me comptez.

5. AU MÊME.

Potsdam, 29 juillet 1755.

Mylord, j'ai reçu votre lettre du 12 de ce mois avec la pièce que vous avez voulu me communiquer. Sans vouloir entrer dans les questions pour et contre de vos ecclésiastiques au sujet de l'abolition des pénitences publiques, il n'est point du tout nécessaire que vous délibériez davantage avec eux sur ce point; je suis leur suprême évêque, ma volonté seule décide en pareil cas selon tous les droits, et par mon autorité je vous charge de passer outre et d'abolir tout à fait ces pénitences publiques comme abusives et scandaleuses. J'attends, au reste, votre rapport sur le succès que l'on peut se promettre de l'établissement de la loterie projetée. Sur ce, je prie Dieu, etc.

6. AU MÊME.

(Potsdam) 8 février (1756).

Ne m'accusez point de paresse, mon cher mylord; j'ai été si prodigieusement occupé depuis un temps (vous jugez bien de quoia), qu'il m'a été impossible de vous écrire; l'agitation dure encore, et il faudra bien un mois pour que je puisse regagner la tranquillité propre à notre correspondance. Je ne vous en ai pas moins


a Allusion au traité signé à Londres le 16 janvier 1756, et à l'arrivée du duc de Nivernois à Berlin, le 12 du même mois. Voyez t. IV, p. 36 et 37.