2. A LA MÊME.

Potsdam, 25 octobre 1768.



Madame la comtesse de Skorzewska,

Votre obligeante lettre du 23 de ce mois m'a été fidèlement rendue, et je suis extrêmement sensible à tout ce que vous me dites19-a de poli et d'obligeant sur l'accueil que j'ai fait à votre époux et à vos neveux. Quoique leur mérite personnel leur ait concilié toute mon estime, je ne saurais cependant vous dissimuler que l'avantage qu'ils ont de vous appartenir a beaucoup augmenté le plaisir que j'ai ressenti de faire leur connaissance; et je regrette véritablement que, par un excès de votre discrétion, je n'aie pas joui de celui de vous voir et de vous faire connaître tout le cas que je fais de votre mérite. J'espère que vous ne me refuserez pas cette <20>satisfaction une autre fois, et que vous profiterez plutôt de la première occasion pour me la procurer. En attendant, vous pouvez être persuadée qu'on ne saurait rien ajouter à la part distinguée et parfaite que vous avez en mon estime. Sur ce, etc.


19-a Les mots me dites manquent dans l'original.