<110>objet de vue. Je serai bien aise que vous me proposiez différentes personnes, pour que l'on voie lequel conviendra le mieux au petit. Comme je serai avant la fin du mois à Berlin, je vous prie de m'en parler alors; cela pourra se régler tout de suite. Vous priant de me croire avec bien de l'amitié, etc.

Votre aîné a été malade, il a eu une ébullition de sang que les médecins disent la petite vérole; pour moi, je l'ai prise pour une ébullition de sang ordinaire. Il est tout à fait remis, et sort comme auparavant.

35. AU MÊME.

Ce 21 (août 1754).



Mon cher frère,

Je vous suis fort obligé des nouvelles de Spandow que vous m'avez données. Nous aurons lundi l'honneur de vous y rendre nos devoirs. Je tâche d'éveiller votre fils, et comme il est un peu timide, j'ai dit à tous ceux qui viennent chez moi de l'agacer pour le faire parler, et je suis persuadé que dans peu il ne se trouvera embarrassé avec personne.

Je pense sur le sujet du pauvre Hackea comme vous, mon cher frère; il n'était pas brillant, mais il s'était rendu utile, et ces sortes de gens font, dans le fond, plus de bien à un État que des gens d'une très-bonne éducation qui ont un esprit superficiel, ou qui manquent d'application. Nous avons manœuvré aujourd'hui, et cela a été à merveille. Les petites choses ne sont pas aussi exactes qu'au printemps; mais, en revanche, tout ce qui est de la besogne de l'officier va mieux. Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous priant de me croire avec une parfaite tendresse, etc.


a Le lieutenant-général comte de Hacke, mort le 17 août 1754. Voyez t. III, p. 62; t. XVI, p. 54 et 90; t. XX, p. 124; et ci-dessus, p. 99.