<268>que j'ai beaucoup à faire ici pour la marche des régiments, pour régler les transports par eau, et autres choses semblables; ensuite je m'en vais en Silésie, où il y a bien des arrangements à prendre. Je veux y finir toutes mes affaires, pour ne point être obligé d'y revenir avant l'année 64. Tout cela, mon cher frère, me traînera jusqu'au mois d'avril; ensuite un nouveau travail succédera à celui-là, pour régler et rétablir tant la Marche que le Magdebourg et Halberstadt; et puis il faudra bien faire un tour en Poméranie, et puis un autre dans le pays de Clèves. Tout cela est un charmant délassement dont, je vous assure, je me passerais bien, si cela dépendait de moi. Toutes nos monnaies seront remises sur un meilleur pied au mois de juin; je paye toutes les dettes de l'État entre ci et ce temps-là; après, je puis mourir quand il me plaira. Adieu, mon cher frère; je vous embrasse, en vous assurant de la tendresse avec laquelle je suis, etc.

146. AU MÊME.

Dahlen, 19 février 1763.



Mon cher frère,

Vous serez surpris de la date de ma lettre. Je suis venu ici, puisque je commence à retirer les troupes, et que cependant je dois me trouver à portée d'être informé tant des mouvements de nos anciens ennemis que pour donner les ordres nécessaires. Les ratifications arriveront, à ce que l'on croit, le 27; alors on publiera la paix partout. Je viens de Meissen, où le Prince électoral m'a fait complimenter; je l'ai fait recomplimenter à mon tour. Il m'a demandé une entrevue; je le verrai à Moritzbourg, en prenant le chemin de la Silésie. Le roi de Pologne a été fort mal; il est tant soit peu mieux. Le premier ouvrage de sa convalescence a été d'ordonner de nouveaux impôts. Quel homme! Oui, mon cher frère, toutes nos monnaies seront changées entre ci et le mois de juin, et, l'année 64, je suis presque sûr de les rétablir