<539>liminaires s'y constateront.a Je vous embrasse de tout mon cœur, et je suis, etc.

5. AU MÊME.

(29 juillet 1755.)



Mon cher frère,

Je suis fâché qu'on vous ait alarmé pour si peu de chose. Je suis tombé de cheval,b mon cher frère, comme cent cavaliers tombent par an; je me suis un peu blessé et meurtri, mais d'ailleurs toujours à votre service et, à la danse près, en état de faire tout ce que vous voudrez, l'œil droit un peu poché, mais sans que j'en devienne aveugle, ou que j'en reste défiguré. Adieu, mon cher frère; je vous embrasse. L'œil me fait trop mal pour vous en dire davantage.

6. AU MÊME.

Le 22 mai 1757.

.... Je n'exigerai rien qui soit contre votre honneur, mon cher frère;a mais les Commando de couvrir des travailleurs ne se


a Les fiançailles du prince Ferdinand et de la princesse Louise de Schwedt eurent lieu à Schwedt le 1er juin 1755. Voyez ci-dessus, Avertissement, art. V. Voyez aussi t. VI, p. 245, 246, et p. 250, §. 14; t. XIV, p. XX, art. LV, et p. 443-462.

b Voyez t. XXV, p. 303, et ci-dessus, p. 183. Frédéric était également tombé de cheval le 2 février 1746. Voyez l'ouvrage de M. de Hahnke, Elisabeth Christine, p. 418 et 419, no 38.

a Frédéric avait écrit au maréchal Keith, du camp de Prague, le 21 mai 1757 : « Vous pouvez dispenser mon frère Ferdinand de couvrir les travailleurs : mais d'ailleurs il montera la tranchée comme les autres. » (L'original inédit de la lettre se trouve aux Archives de l'État, F. 87. O.) Le prince Ferdinand fut blessé en repoussant les ennemis, qui avaient fait une sortie dans la nuit du 23 au 24 mai.