<585>possible;a il faut espérer que la fortune voudra, l'année qui vient, se déclarer plus ouvertement pour nous.

82. AU MÊME.

Potsdam, 9 mars 1781.



Mon très-cher frère,

Les lettres ci-jointes, de retour de mes neveu et nièce de Montbelliard, m'ont fait un plaisir infini. J'y trouve un consentement parfait aux promesses de mariage entre mon petit-neveu, le fils aîné du Prince de Prusse, et leur troisième fille, la princesse Élisabeth,b que vous avez bien voulu leur proposer en mon nom; et je n'ai rien de plus pressé que de témoigner à ma chère nièce toute la satisfaction que j'en ressens. J'assure en même temps S. A. R. que je regarde dès à présent ce mariage comme entièrement arrêté et conclu, auquel il ne manque absolument rien que la consommation, qui, vu l'âge tendre des jeunes promis, doit être naturellement encore différée une sixaine d'années. En attendant, je déclare à S. A. R. qu'il doit être considéré entre les deux maisons tout aussi ferme et indissoluble que si cette formalité essentielle y était déjà survenue, et je me félicite véritablement de ce nouveau tendre lien entre nos deux maisons. Comme vous avez déjà été, mon très-cher frère, le fidèle interprète de mes intentions pour ce mariage, je me flatte que vous voudrez bien être encore le médiateur pour faire parvenir à ma chère nièce, à Montbelliard, ma réponse ci-jointe, qui contient tout ce que je viens de vous confier ci-dessus au sujet de ce mariage. Vous ajouterez par là encore aux sentiments de tendresse et de reconnaissance avec lesquels je suis, etc.


a Voyez t. XXIV, p. 31.

b La princesse Élisabeth de Würtemberg-Montbelliard, née le 20 avril 1767, se convertit au catholicisme le 27 décembre 1782, et épousa en 1788 l'archiduc François, plus tard empereur. Elle mourut en 1790.