<99>Brieg, Cosel est en état de défense, Neisse achevé, Glatz hors d'insulte, et, l'année qui vient, on travaillera à Schweidnitz.b Voici la première et dernière lettre que je vous écrirai; je n'aurai plus d'assiette tranquille, car le reste de mon séjour en Silésie ne sera proprement qu'un voyage continuel. Je vous embrasse de tout mon cœur, mon très-cher frère, vous priant de me croire avec tendresse et amitié, etc.

20. AU MÊME.

Potsdam, 11 février (1748).



Mon très-cher frère,

Vous serez sans doute surpris en apprenant la nouvelle du jour; vous le seriez bien davantage, si vous en saviez toutes les circonstances. La Kriegesräthin a été mon ange secourable; aussi ai-je récompensé cette honnête créature, et je la regarde comme la fleur des ...

Ma sœur de Baireuth se porte mieux. L'armée de Brunswic va marcher dans quatre semaines; le Duc reçoit sept écus par mois pour chaque homme. On va chercher des hommes chez lui, comme nos bouviers vont chercher des bœufs en Podolie, pour les égorger à la boucherie. Je suis indigné de ce procédé.

Je vous embrasse, mon cher frère, de tout mon cœur, vous priant de me croire avec la plus parfaite tendresse, etc.


b Voyez t. IV, p. 7.