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113. A LA MÊME.

Berlin, 18 décembre 1741.



Ma très-chère sœur,

Les trois princes de Würtemberg, qui sont arrivés, m'ont rendu la lettre que vous me faites le plaisir de m'écrire. Ils se sont beaucoup loués de leur séjour de Baireuth, ce qui m'a fait grand plaisir, et principalement de la petite princesse, qui leur a, ce me semble, inspiré plus que des sentiments d'estime. Ces trois princes sont d'aimables enfants, très-bien élevés, et d'une conversation supérieure à leur âge.

Nous attendons toujours l'arrivée de ma sœur d'Ansbach. Vous pouvez bien juger quel plaisir cela cause à toute la famille.

Adieu, ma très-chère sœur; je me recommande à votre précieux souvenir, et vous prie de me croire avec toute l'amitié possible, ma très-chère sœur, etc.

114. A LA MÊME.

Berlin, 9 janvier 1741.



Madame ma sœur,

Si je ne vous écris pas cette fois de main propre, ce n'est pas faute d'attention, mais à cause de mes distractions présentes. Cependant je ne saurais me dispenser de vous notifier la consommation du mariage entre notre frère le prince Guillaume et la princesse Louise-Amélie de Brunswic.a Je m'assure que vous y prendrez beaucoup de part, vu qu'une affaire si sérieuse regarde le bien de notre famille. Vous aurez au reste la bonté de croire qu'il ne se peut rien ajouter aux sentiments de tendresse et de considération avec lesquels je suis, etc.


a Les noces avaient eu lieu le 6 janvier.