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317. A LA MÊME.

Lowositz, 4 octobre 1756.



Ma chère sœur,

Votre volonté est accomplie. Impatienté par les longueurs des Saxons, je me suis mis à la tête de mon armée de Bohême, et je suis marché d'Aussig à un nom qui m'a paru de bon augure, étant le vôtre, au village de Welmina. J'ai trouvé les Autrichiens ici, auprès de Lowositz, et, après un combat de sept heures, je les ai forcés à la fuite. Personne de votre connaissance n'est tué, si ce n'est le général Lüderitz et Oertzen. Je vous rends mille grâces de la tendre part que vous prenez à mon sort. Veuille le ciel que la valeur de mon armée nous procure une paix stable! Ce doit être le but de la guerre. Adieu, ma chère sœur; je vous embrasse tendrement, vous assurant de la vive tendresse avec laquelle je suis, etc.

318. A LA MÊME.

(Dresde) 5 février (1757).



Ma très-chère sœur,

A mon retour de Silésie, j'ai eu le plaisir de recevoir la lettre que vous avez eu la bonté de m'écrire. Je vous rends mille grâces de la part obligeante que vous prenez à mon individu. Je ne crains encore rien de tous ces grands projets que forment mes ennemis. Je commence à arranger mes flûtes, et je me flatte, à l'ouverture de la campagne prochaine, de donner de la besogne à ces gens qui parlent si haut à présent. Je me moque de la diète et de toutes ses résolutions; peut-être que je lui en ferai prendre, en temps et lieu, auxquelles elle ne s'attend pas à présent. On verra, ce printemps, ce qu'est la Prusse, et que par notre force, surtout par notre discipline, nous viendrons à bout du nombre