<343>pourraient être plus agréables, surtout de pouvoir vous assurer de bouche, mon très-cher frère, de la tendresse et du parfait attachement avec lesquels je suis jusqu'à la mort, etc.

6. DE LA MÊME.

Le 8 août 1740.



Mon très-cher frère,

Dans cet instant le Duc vient d'arriver, et qui me réjouit en me rendant votre chère lettre et le beau présent que vous avez eu la bonté d'y ajouter, et qui me fait beaucoup de plaisir, comme tout ce qui vient d'un si cher frère. Je n'ai jamais vu le Duc plus content qu'il l'a été de l'agréable séjour qu'il a fait, tant à Berlin qu'à Ruppin, Rheinsberg et Charlottenbourg. Surtout il n'a pu me louer assez toutes les grâces et l'accueil gracieux que vous lui avez faits. Je vous en remercie, mon très-cher frère, et le prends comme fait à moi-même. Je ne doute pas que tout cela fera un très-bon effet, et que cela encouragera le Duc avons témoigner de plus en plus, mon cher frère, le zèle et l'attachement qu'il a pour vous. Ferdinand est aussi très-content de l'heureux sort qu'il aura de vous servir, et, Dieu soit loué! tout est content. J'espère qu'aucun orage ne troublera la paix et la bonne union, et mon contentement sera parfait lorsque j'aurai la joie de vous revoir ici; le Duc m'en flatte, et votre chère lettre me le confirme, ainsi qu'il ne s'agit pour moi que d'avoir la patience d'attendre cet heureux jour, qui, en attendant, me paraîtra bien long avant qu'il arrive. En tout temps, soyez assuré, mon cher frère, que je suis toujours la même envers vous, et que je n'en démordrai jamais. Le Duc a trouvé Rheinsberg charmant, et n'en peut assez louer le goût. J'aurais bien voulu m'y transporter en métamorphose. On dit que vous êtes toujours le même, gai, de bonne humeur et toujours gracieux, et que c'est le règne