<XXXIII>V. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC SA SŒUR ULRIQUE, REINE DE SUÈDE. (3 novembre 1743-27 septembre 1772.)

La princesse Louise-Ulrique, cinquième fille de Frédéric-Guillaume 1er, naquit à Berlin le 24 juillet 1720. Vers la fin de l'année 1743, l'impératrice Elisabeth se proposant de marier le grand-duc son neveu, son penchant la portait à donner la préférence à la princesse Ulrique;a mais Frédéric aima mieux recommander la princesse de Zerbst.b Au mois de mai 1744, le comte de Tessin vint à Berlin, en qualité d'ambassadeur de Suède, demander la main de la princesse Ulrique pour le prince Adolphe-Frédéric de Holstein, héritier présomptif du trône de Suède. Les noces furent célébrées à Berlin le 17 juillet. Le Prince de Prusse, frère du Roi, épousa la princesse par procuration de l'auguste fiancé, qui parvint à la couronne le 6 avril 1751. La reine Ulrique, veuve depuis le 12 février 1771, mourut à Stockholm le 16 juillet 1782.

Frédéric lui a adressé quatre poésies : les Vers du 4 juin 1743, l'Épître à ma sœur de Suède, du 25 décembre 1749, et les deux Épîtres des années 1771 et 1772. Voyez t. XIV, p. 102, t. X, p. 167, et t. XIII, p. 86 et 91. Voyez aussi t. III, p. 45, t. VI, p. 250, et, t. IX, p. x, 206 et 207, le Discours prononce à l'assemblée extraordinaire et publique de l'Académie des sciences et belles-lettres de Prusse, en présence de Sa Majesté la reine douairière de Suède, le lundi 27 janvier 1772. Enfin, voyez t, XIII, p. 103.

Le Roi fait mention de sa sœur de Suède, alors en visite chez lui, dans ses lettres à l'électrice Marie-Antonie de Saxe, du 24 décembre 1771 et du mois de février 1772, et au comte de Hoditz, du 29 décembre 1771, ainsi que dans celles à Voltaire et à d'Alembert, du 12 janvier et du 30 juin 1772. Il a exprimé dans sa lettre à ce dernier, du 8 septembre 1782, la douleur que lui causait la perte de cette princesse. Voyez t. XX, p. 262 et 263; t. XXIV, p. 255 et 260; t. XXIII, p. 236; t. XXIV, p. 631; t. XXV, p. 263 et 264. Voyez aussi t. XXVI, p. 361, 367, 368, et 647-649.


a Voyez t. III, p. 31 et 32.

b Voyez t. XXV, p. XVII, art. VIII, et p. 637 et suivantes.