156. A LA MÊME.

Potsdam, 2 janvier 1745.



Madame ma très-chère sœur,

Je me flatte que le commencement de cette année vous fera sentir les effets de mes tendres vœux, et que le ciel versera sur votre chère personne ses bénédictions les plus précieuses. Cependant le contenu de ma précédente me porte à vous envoyer seulement deux échantillons que votre champion de gazetier a publiés dernièrement. Ils vous mettront un peu au fait de sa façon de penser, et du peu d'égards qu'il a pour ce qui me regarde. Quoi qu'il en soit, je demande excuse de vous avoir entretenu de ces bagatelles, en vous renouvelant les assurances de la très-tendre amitié avec laquelle je suis, madame ma très-chère sœur, etc.1_152-a


1_152-a De la main d'un secrétaire.