<3>des alliés fut repoussée. Le prince d'Ysenbourg, qui la commandait, y perdit la vie. Le prince Ferdinand se trouva dans la nécessité de soutenir une affaire qui était une fois engagée; il emporta à la vérité le bas du village de Bergen, mais la partie supérieure, bien fortifiée, lui opposa des obstacles insurmontables. Les troupes françaises chargèrent en même temps les alliés à propos, et les contraignirent de lâcher prise. Les Saxons qui se trouvaient dans cette armée de M. de Broglie, voulurent poursuivre les troupes qui se retiraient; le prince Ferdinand s'en aperçut : il les fit attaquer par sa cavalerie, qui en détruisit une partie, et leur fit quelques centaines de prisonniers; et le reste de la journée se passa à se canonner réciproquement. Le prince Ferdinand, voyant que son coup était manqué, se retira la même nuit vers la Hesse, sans que M. de Broglie l'inquiétât. M. Du Blaisel le suivit, et entama dans cette retraite l'arrière-garde d'une des colonnes de l'armée; il s'y comporta si bien, qu'il prit deux cents Prussiens prisonniers des dragons de Finckenstein.

Durant ce bout de campagne des alliés, S. A. R. le prince Henri avait exécuté avec plus de succès un dessein pareil qu'il avait formé sur la Bohême. Il entra dans ce royaume par Péterswalde,a sans y rencontrer une grande résistance. M. de Hülsen, qui pénétrait avec la seconde colonne par le Basberg, y trouva l'ennemi retranché. Sa cavalerie prit le chemin de Pressnitz, qui la mena à dos des Autrichiens. Elle les attaqua à revers, tandis que l'infanterie prussienne entamait le front du retranchement. Tout ce corps de M. Renard, consistant dans les régiments d'Andlau, de Königsegg et mille Croates, faisant deux mille cinq cents têtes, fut pris sans qu'il en échappât personne. Après cette belle action, M. de Hülsen s'avança sur Saatz, où il ruina un des plus considérables magasins de l'ennemi. S. A. R. se porta en même temps sur Budin, elle fit détruire toutes les provisions et tous les amas que les Autrichiens avaient rassemblés dans ces contrées, et après avoir ainsi rempli le but de ses opérations, elle ramena ses troupes en Saxe.

Ce prince résolut, peu après, de porter un coup semblable aux troupes de l'Empire, pour éloigner l'assemblée et l'approche


a Le 15 avril.