265. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Quartier général Ottmachau, 20 janvier 1741.

Monsieur de Podewils. En vous envoyant la dépêche du de Chambrier, je vous dirai qu'il ne nous conviendrait pas, à l'heure qu'il est, et vu les négociations avec la Russie et l'Angleterre, de pousser celles avec la France. Vous chercherez donc de la tenir en suspens, et de l'amuser autant qu'il sera possible, jusqu'à ce que nous voyions un peu clair s'il y aura moyen de venir à notre but par l'assistance de la médiation des deux premières puissances, avec lesquelles il faudrait faire dans ce cas des liaisons solides, si même on devrait sacrifier à la maison d'Autriche la succession de Juliers et de Bergue, qui ne vaut point le quart de la Silésie. Mais vous comprendrez bien avec quelle circonspection il nous faut agir, dans ces circonstances délicates, pour ne pas donner à gauche ni de l'un ni de l'autre côté. J'attends vos réflexions là-dessus et je suis etc.

Federic.

Tout va merveilleusement bien en Russie, Winterfeld a très bien réussi.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

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