360. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BRESLAU.

Camp de Mollwitz, 2 mai 1741.

Monsieur de Podewils. Je vous adresse, parmi quelques autres relations, celles de M. le comte de Truchsess, que j'ai reçues par une estafette. Quoique tout ce qu'il me mande, et surtout le contenu de la harangue duroi d'Angleterre,234-1 me semble fournir de justes sujets de soupçon qu'on n'agit pas avec la droiture et sincérité promise, nous verrons pourtant par les propositions de Schwicheldt et de Hyndford ce que nous en aurons à attendre. Quant à marésolution, vous en êtes déjà informé, et comme je suis prêt d'entrer pleinement dans les vues du roi de la Grande-Bretagne, par rapport à la convenance du Mécklembourg et d'Osnabrück, pour prix d'un accommodement raisonnable, ce prince jugera bien lui-même que, pour y parvenir, il faudrait s'abstenir de donner des secours à la reine de Hongrie pendant la négociation, ce qui en rendrait le succès absolument impossible. Ainsi vous ferez de votre mieux d'inspirer à la courd'Hanovre des sentiments pacifiques et des moyens convenables au grand but, et vous instruirez le comte de Truchsess sur ce qu'il aura à faire.

Federic.

P.S. Il faut avertir le comte de Truchsess qu'il doit ménager de conserver trop familièrement avec le comte d'Ostein, qui en abusera sans faute.

Nach der Ausfertigung.



234-1 Die Thronrede vom 19. April, vergl. Droysen V, 1, 253; Arneth I, 211.