471. AU MARECHAL DE FRANCE COMTE DE BELLE-ISLE A FRANCFORT SUR-LE-MAIN.

[Camp de Reichenbach, 27 août 174I.]

Monsieur. Mon ministre à Francfort à reçu tous les ordres nécessaires, en conséquence de ce que vous me mandez, et j'espère <312>qu'à présent vous aurez lieu d'être entièrement satisfait. Je le suis au possible de votre passage du Rhin, souhaitant à ces troupes, à leur maître, et à celui qui les commande, toute la prospérité possible. Quant aux opérations, je dois vous avertir que je suis ici, au camp de Reichenbach, tant pour couvrir le pays contre les partis ennemis, que pour observer M. de Neipperg. Le siége de Neisse m'est d'une nécessité indispensable, et dès que vous commencerez à agir avec les Bavarois, j'attaquerai l'ennemi oùil se retire. Je prétends faire les sièges de Neisse et Glatz en même temps, après quoi vous pourrez disposer de mon artillerie pesante, en cas que vous en ayez besoin. Notre alliance ne sera plus secrète qu'autant que la France le voudra, et les soupçons sont déjà trop forts pour que la chose reste longtemps cachée. Tous mes officiers en Clèves et en Westphalie ont les ordres nécessaires pour favoriser en tout les troupes françaises, ce que je leur réitérerai encore d'une façonplus positive, lorsque vous avancerez.

Je vous embrasse mille fois, mon cher Maréchal, vous priant de me croire avec toute l'estime et l'amitié possible etc.

Federic.

Nach dem eigenhändigen Concept. Das Datum ergiebt die Antwort Belle-Isle's.