6097. AU CONSEILLER PRIVE DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A HUBERTSBOURG.

Berlin, 10 novembre 1753.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 4 de ce mois, et vous renvoie, pour ce qui regarde la convention faite touchant les prétentions de mes sujets créanciers de la Steuer, à la dépêche ordinaire qui vous parviendra à la suite de celle-ci. Quant aux propos que vous avez tenus conformément à mes ordres au premier ministre,150-2 j'ai été surpris en quelque manière de sa réponse et de ce qu'il a prétendu<151> ignorer les plaintes que j'ai eues jusqu'à présent contre sa cour. Entre bien d'autres que sa conscience lui dictera, vous n'avez qu'à le faire souvenir, selon mes intentions que je vous ai marquées par mes dépêches antérieures, du procédé peu amiable de sa cour, quand elle a fait voter par ses ministres à la diète de Regensburg, même à son grand préjudice, en faveur d'Hanovre151-1 dans l'affaire de la prétention frivole que le roi d'Angleterre a formée sur l'Ostfrise. Ma volonté est donc que vous releviez encore cette circonstance auprès du premier ministre, en l'accompagnant des insinuations convenables.

Federic.

Nach dem Concept.



150-2 Vergl. S. 137.

151-1 Vergl. Bd. IX, 416.