7055. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

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Klinggräffen berichtet, Wien 18. October: „Jusqu'à présent, j'ai toujours marqué, par les mouvements continuels que je me suis donné pour pénétrer si la cour

Potsdam, 28 octobre 1755.

J'ai appris avec bien de la satisfaction par votre dernière dé-

de Londres est tombée d'accord avec celle-ci, que cela n'était point fait ni prêt à se faire,357-1 Aujourd'hui, je ne puis que le confirmer et ajouter même que, par une occasion favorable dont j'ai eu le bonheur de profiter, j'ai appris avant-hier de source le sentiment suivant &'133;: qu'on devait bien prendre ses précautions, avant que de se lier avec l'Angleterre357-2 toutes les fois qu'elle le trouverait à propos, et surtout qu'on devait penser de n'être pas planté par elle, lorsque la nation serait peut-être lasse de la guerre, si la France gagnait quelque avantage, ce qu'on avait éprouvé à la dernière paix, où on avait été sacrifié de cette façon. On en est encore sur cette façon de penser, et, au maintien entre le comte Kaunitz et le sieur Keith, on serait presque tenté de dire qu'on remarque même du froid.“

pêche que vous avez été assez heureux, à la fin, de pénétrer à la véritable façon de penser de la cour où vous vous trouvez vis-à-vis de l'Angleterre; j'en suis bien aise et ne souhaite sinon qu'elle pense toujours de même et que, par comble de bonheur, elle voudrait s'expliquer en conséquence avec impertinence envers les Anglais, ce qui ne laisserait pas que de causer bien du refroidissement et de les brouiller l'un avec l'autre. Je connais trop votre zèle pour mon service pour n'avoir pas lieu de vous faire souvenir de continuer d'être bien attentif à tout ce qui peut avoir le moindre rapport à mes intérêts.

Federic.

Nach dem Concept.



357-1 Vergl. S. 346.

357-2 Vergl. S. 209.