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7768. AN DEN GEHEIMEN KRIEGSRATH EICHEL IN BERLIN.

[Berlin], 27. Juli 1756.

An Klinggräffen muss geantwortet werden, ich erwartete seinen Courier1 aus Wien zurück, und so wie ich ihn hätte, so würde ich ihm einen anderen schicken und dadurch würden wir in allen klar sehen.2

Friderich.

Eigenhändig.


7769. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 27. Juli, dass er dem Marquis Valory die Antwort des Königs3 schriftlich übergeben habe: „Ce ministre m'a dit que, quelque alarmé qu'il ait été hier de la sèche et laconique réponse que Votre Majesté lui avait donnée dans sa courte audience d'hier,4 autant était-il satisfait aujourd'hui de la sage, aimable et modérée réponse d'aujourd'hui que Votre Majesté venait de lui faire faire par moi sur Ses ordres; que, pour lui, il en était extrêmement satisfait et qu'il ne doutait point que sa cour, à laquelle il ferait valoir la modération avec laquelle Votre Majesté avait bien voulu S'expliquer vis-à-vis d'elle, ne le fût aussi, qu'au moins il la ferait bien valoir, et qu'il me priait d'assurer Votre Majesté qu'il avait toujours le cœur prussien et qu'il ne comprenait que trop la nécessité de sa cour de travailler à ne pas perdre de vue les sentiments d'union et de bonne harmonie qui avaient subsisté si longtemps entre les deux cours au grand avantage réciproque de l'un et de l'autre; qu'il n'était pas le seul qui pensait sur ce pied-là, qu'il y avait nombre de bonnes têtes qui étaient du même avis, et même dans le conseil du Roi son maître. Il me demanda ensuite s'il était vrai que Votre Majesté avait fait un nouveau traité d'alliance avec l'Angleterre, plus fort que le premier, et qui pourrait bien contenir des engagements offensifs. Sur quoi, j'ai cru le devoir assurer du contraire et que jusqu'à présent il n'y avait rien de stipulé de plus entre Votre Majesté et l'Angleterre que Sa convention de neutralité du 16 de janvier, qu'on avait fidèlement communiquée à la France, sans lui déguiser la moindre chose de ce qui avait été arrêté d'abord avec cette puissance.5 J'ai remarqué, par la surprise qu'il m'en témoigna, qu'il fallait que les ennemis de Votre Majesté avaient fait envisager à la France la fréquente réception de tant de courriers d'Angleterre et plusieurs audiences que le sieur Mitchell a eues de Votre Majesté, comme une marque certaine d'un nouvel engagement beaucoup plus nuisible à la France que le premier. Quand il ne voulait pas convenir tout-à-fait des mauvais desseins de la cour de Vienne contre Votre Majesté, j'ai cru lui pouvoir alléguer hardiment le trait le plus convaincant de cela, selon moi, c'est qu'avant la convention de neutralité entre Votre Majesté et l'Angleterre la cour de Vienne avait laissé entrevoir à la dernière toute l'envie du monde d'entrer dans ses vues contre la France, pourvu que l'Angleterre voulût convenir avec la cour de Vienne de commencer par attaquer Votre Majesté. Le marquis de Valory parut frappé de ce trait, plus que de tout le reste de ce que j'ai pu lui dire, et il se le nota bien avec du crayon sur un papier, pour en rendre compte à sa cour.“

Potsdam, 28. Juli 1756.

Er möchte dem Marquis de Valory von Meinetwegen sagen und versichern, dass Ich völlig persuadiret wäre, dass er allemal Mein guter Freund sei, und dass, wenn auch sein Hof gegen Mich agiren sollte, Ich dennoch ihn auf diese Façon ansehen würde; bei der jetzigen Denkens-



1 Vergl. Nr. 7722.

2 Demgemäss Immediaterlass an Klinggräffen, Potsdam 27. Juli.

3 Nr. 7764.

4 Vergl. S. 123.

5 Vergl. Bd. XII, 504.