<146> penser patriotique, soyez persuadé que je ne vous en démentirai jamais, mais que je vous en ai plutôt toute l'obligation possible.

J'ai parlé au sieur Mitchell en conséquence de ce que Votre Altesse m'avait marqué du désir qu'Elle avait de prendre plutôt des liaisons directement avec l'Angleterre par un traité de subsides, quand celui où Elle était encore engagée, expirerait, qu'avec l'Hanovre,1 et ce ministre m'a promis d'en écrire d'abord à sa cour et y joindre ses représentations. Je dois cependant vous communiquer ce que mon chargé d'affaires à la cour de Londres, le sieur Michell, vient de me marquer à ce sujet par une relation du 16, que j'ai reçue à l'ordinaire dernier,2 savoir que le baron de Münchhausen à Londres lui avait fait connaître combien Sa Majesté Britannique souhaitait que Votre Altesse Se contentât de contracter avec le Roi comme électeur, et cela par l'unique raison de la difficulté qu'auraient les ministres anglais de faire passer au Parlement un traité de subsides avec la couronne dans le moment présent, et jusqu'à ce que la France eût menacé réellement les États du Roi en Allemagne ou que la Russie se détachât tout-à-fait de l'Angleterre; que, dans le fond, cela reviendrait au même à Votre Altesse qu'Elle stipulât avec l'Électeur ou avec l'Hanovre, puisque cela pourrait être changé dans la suite, et que ce n'était que pour éviter des difficultés au Parlement que le ministère britannique avait conseillé au Roi de prendre ce biais. Ces sont les propres termes du rapport qui m'en a été fait, et, comme j'avoue que la raison alléguée me paraît solide et exactement conforme à la situation présente des affaires dans ce payslà, je crois devoir joindre mes instances à celles que le roi d'Angleterre fait à ce sujet, et me persuade que, vu la conservation de Ses propres États et celle d'Hanovre et l'intérêt que j'y dois prendre également, Votre Altesse voudra bien Se mettre au dessus de cette petite délicatesse, à ne vouloir contracter qu'immédiatement avec le roi d'Angleterre, mais de Se prêter plutôt au désir que ce Prince a à ce sujet. J'abandonne tout ceci à la considération de Votre Altesse, en attendant la résolution qu'Elle y voudra prendre. Je finis en L'assurant des sentiments de l'amitié et de l'estime avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le très bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.


7777. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Der regierende Herzog von Braunschweig schreibt, Braunschweig 28. Juli: „Le dévouement pour Votre Majesté et le zèle pour Ses intérêts me font encore prendre la plume à la main pour Lui communiquer les pensées d'une personne qui est très au fait des affaires dont elle m'a fait mention, et qui m'a laissé la liberté de faire usage de sa façon de penser par rapport au maintien de la religion, la liberté, le soutien de la république de Hollande et le système de la forme de régence d'à pré-“



1 Vergl. S. 51.

2 Vergl. Nr. 7786.