<163>sant genug sein und also des Königs Majestät noch eine nähere Explication fordern lassen würden, so würden Se. Königl. Majestät auch alsdenn solche ebenmässig an gedachte Höfe communiciren.

Nach der Ausfertigung (praes. 2. August 1756 um ½ 12 Uhr Vormittags}.1


7795. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 27. Juli: „Sire. Comme c'est l'usage qu'avant qu'un ministre étranger puisse obtenir une audience de l'Impératrice, il s'adresse d'abord au comte de Kaunitz, afin qu'il la prévienne là-dessus; ensuite il faut qu'on s'adresse au grand-chambellan,2 pour apprendre le jour et l'heure que Sa Majesté a déterminés pour l'audience, ce qui prend trois jours: ayant donc passé par ces formalités, j'eus hier à Schönbrunn mon audience. J'exécutai dans les termes les plus convenables et les plus décents les ordres de Votre Majesté, mot pour mot, tels qu'Elle me les a prescrits. L'Impératrice répondit que cette affaire était si délicate qu'elle avait jugé, afin d'agir sûrement, de coucher sa réponse par écrit, et qu'elle allait me la lire elle-même. Elle tint pour cela un petit papier dans sa main et la lut. Elle porte mot pour mot: « Que, les affaires générales étant en crise, elle avait jugé à propos de prendre des mesures pour sa propre sûreté et celle de ses alliés, et qui ne tendaient au préjudice de personne, » me priant de faire parvenir cette réponse à Votre Majesté: ce que je ne manque pas de faire par ce courrier. J'ai l'honneur etc.“

[Potsdam, 2 août 1756.J 3

Immédiatement4 après la réception de cette lettre, vous demanderez audience de l'Impératrice-Reine. Vous lui direz que je suis fâché de



1 In dem — ungedruckten — Tagebuch eines Officiers aus der Umgebung des Königs (Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin C. II. 2.) heisst es unter August 1756: „Den 2. um 9 Uhr des Morgens fuhr der Geheime Rath Eichel schleunig zum König mit wichtigen Nachrichten (vergl. Nr, 7795). Eine Stunde darauf liess der König die Feldmarschalls Schwerin, Keith und den Prinzen von Preussen oben rufen und hielt mit solchen eine geraume Zeit eine lange Unterredung. Man sprach darauf viel vom Kriege.“

2 Graf Khevenhüller.

3 Das Datum nach einer Abschrift der Cabinetskanziei.

4 Dem Erlass liegt der folgende gleichfalls eigenhändige Entwurf zu Grunde:
     „Depeche au sieur Klinggræffen. Après la réception de cette lettre, vous demanderez encore une audience particulière de la Reine, et vous lui direz que, puisqu'elle veut que j'aie fait faire les premiers mouvements à mes troupes, que je ne veux point chicaner sur ce point, quoique j'aurais assez de raisons pour lui prouver le contraire; que, dans la situation présente, il s'agissait de faits plus graves et plus importants; que je parlerais à la Reine avec toute la franchise possible, exigeant la même chose de sa part. Dites-lui donc que, si nous avons armé les premiers, cela s'est fait par les raisons suivantes: J'ai des nouvelles très sûres que l'Impératrice a passé une convention avec celle de Russie que l'on peut à bon droit appeler une alliance offensive, par laquelle ces deux princesses s'engagent d'attaquer les Prussiens inopinément de deux côtés. L'Impératrice-Reine promet d'employer de son côté 80,000 hommes de ses troupes, celle de Russie s'engage de commencer cette entreprise avec 120,000 hommes. Ce projet a dû s'exécuter au mois de juillet. Vous ferez remarquer à l'Impératrice-Reine qu'alors on avait répandu par toute l'Allemagne le bruit d'une armée de 70,000 hommes qu'elle voulait assembler en Bohême sous le nom d'un corps d'observation; que la raison pour laquelle ce projet a été suspendu, est que les Russes n'ont pas eu toutes les recrues qui leur manquaient; qu'ils n'ont pas pu trouver non plus un nombre suffisant de matelots, et qu'enfin la mauvaise récolte que les Livoniens ont eue l'année passée, a empêché l'armée russe de trouver les vivres et de former les magasins dont ils avaient besoin pour la sustentation d'une si grosse armée. Vous lui ferez remarquer que les mouvements des Russes ont occasionné les miens, et que je ne vois que de l'affectation dans l'ombrage que son ministère semble prendre d'un simple mouvement de quelques régiments qui se sont rendus en Poméranie. Voilà l'état actuel des choses. Si à présent l'Impératrice-Reine veut que les affaires rentrent dans un ordre naturel, si réellement elle a tant d'inclination à la paix, elle en peut donner des marques non douteuses …: pour moi, je supprime bien d'autres griefs que j'ai contre elle, je veux bien sacrifier mes intérêts particuliers au repos commun; mais j'exige d'elle une déclaration formelle et authentique qu'elle ne m'attaquera pas cette armée-ci, ni l'année qui vient. Si elle vous la donne par écrit ou verbalement en présence des ministres de France et d'Angleterre, je me reposerai sur sa parole, et les choses rentreront dans leur ordre naturel. Je serai même obligé de croire que les desseins qu'on lui attribue, et les projets formés avec la Russie, sont des faits controuvés. Vous lui direz que je la rends l'arbitre de cette affaire, et que de la réponse qu'elle vous donnera, dépendra le repos ou le trouble de l'Allemagne. Je ne me contente pas d'une réponse équivoque, il faut qu'elle soit nette et catégorique.
     En chiffres …: Dès que vous serez sorti de l'audience, vous me dépêcherez un courrier avec la réponse. Si on ne vous en donne point, vous communiquerez ce qu'il y a ci-dessus, aux ministres d'Angleterre et de France. Et comme vous serez bientôt en état de juger quelle tournure cette affaire prendra, je dois vous avertir d'avance que, si on ne me parle pas net, la guerre se fera et que vous recevrez l'ordre de partir le 23, sans prendre congé, de Vienne. Quelle que soit donc l'issue de votre audience, dépêchez toujours le courrier, pour que je sache ce qui s'y sera passé. Le 14, si on ne vous donne pas de réponse catégorique, vous direz à la Reine ou au comte Kaunitz que, si on ne me donnait pas de réponse, vous prendriez !e Ciel à témoin de l'injustice que l'on me faisait, et que, si on me poussait à bout, je ferais ce que la Reine ferait elle-même, si elle était dans ma place. Je dois vous avertir, de plus, que le maréchal de Schwerin est à Neisse, et que vous devez l'informer par le courrier, tout comme moi, de ce qui s'est passé, et de ce que vous croyez prévoir des suites de votre négociation.“
     Der Cabinetssecretär bemerkt in dorso dieses Entwurfes: „Diese Dépêche ist nicht dergestalt, wie sie gefasset, abgegangen, sondern noch etwas modificiret und geändert worden.“