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7803. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 3 août 1756.

J'ai reçu votre rapport du 27 de juillet dernier, et je n'ai rien à vous y répondre, sinon de vous recommander encore de faire en sorte, en suite des points que je vous ai marqués en dernier lieu,1 que la république de Hollande entre en alliance avec l'Angleterre et avec moi, qu'elle augmente ses troupes et que, moyennant le prétexte de la religion et du maintien de la tranquillité, elle forme au printemps prochain avec l'Hanovre une armée dans son voisinage du Rhin ou bien là où il pourra être jugé convenable; en quoi, vous emploierez tout le manège propre à y réussir.

Concernant le capitaine de cavalerie en question, vous le remercierez poliment de l'attention qu'il m'avait marquée, à l'occasion de son invention,2 en lui insinuant que, dans la situation présente, sa proposition n'était pas tout-à-fait à propos, mais qu'au cas que les affaires prissent une autre tournure que celle d'à présent, alors je me ferais un plaisir de la goûter.

Federic.

Nach dem Concept.


7804. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Solms berichtet, Stockholm 23. Juli, Graf Brahe3 habe in dem Verhör zu Ungunsten der Königin ausgesagt: „Il est certain que, depuis ce temps-là, on est de nouveau irrité contre la Reine, et on fait courir dans le public des propos qu'elle doit tenir de temps en temps, qui ne lui sont pas avantageux. Elle m'a témoigné souvent de la façon la plus flatteuse pour moi le regret qu'elle avait de ne pouvoir pas me parler; elle m'a fait dire par d'autres que les circonstances présentes ne lui permettaient pas de me voir. Mais, pendant que Sa Majesté agit avec tant de circonspection avec moi, elle ne cesse de voir tous ceux qui sont les plus suspects de son parti. La femme du comte Hård est presque tous les jours chez elle à la campagne, ce qui augmente furieusement les soupçons. Je dois dire à Votre Majesté que le comité secret est actuellement encore occupé à délibérer sur ce qu'on lui fera, et on dit que les prêtres ont

Potsdam, 3 août 1756.

J'ai reçu votre rapport du 23 de juillet dernier, et j'ai été sensiblement affligé par ce que vous m'y marquez des mauvaises dispositions de la Reine.

Je vous recommande donc très expressément de faire prier et avertir de ma part la Reine, ma sœur, par tous ceux qui l'approchent et lui parlent, de ne point heurter la nation par des remuements, mais d'employer toute modération et de se tenir tranquille, étant obligé de lui dire sans détour que, dans ma situation présente, je ne pourrais lui être d'aucun aide, s'il lui arrivait quelque chose de fâcheux. Je pense, au reste, que vous aurez



1 Vergl. Nr. 7684.

2 Der betreffende Capitän glaubte eine Materie erfunden zu haben, welche das Springen der Gewehre und Geschütze verhindere, die Schussweite verdoppele und die Treffsicherheit erhöhe.

3 Vergl. S. 56.