<229> témoigner toute l'étendue de ma reconnaissance. Cette déclaration a arrêté les dispositions dangereuses des Russes, et du moins elle me fait gagner cette année. Le roi d'Angleterre et moi sommes dans une grande crise, mais pourvu que nous travaillons chacun de notre côté, il n'y a pas de doute que nous ne nous en tirions avec honneur. Mais je vous réitère les prières que je vous ai faites, de l'avertir de prendre à temps des mesures avec les cours protestantes d'Allemagne pour avoir des troupes. Curialia.1

Fr.

Nach dem eigenhändigen Concept; übereinstimmend mit der Ausfertigung im Public Record Office zu London.


7865. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BERLIN.

Mitchell schreibt, Berlin 15. August: „Je prends la liberté d'envoyer ciincluse la copie d'une lettre du chevalier Williams que je reçus hier, au soir, par la poste:

De Saint-Pétersbourg, 31 juillet 1756.

Monsieur. Le peu que j'ai eu à écrire, m'a empêché jusqu'à présent de vous remercier de votre lettre du 6 juillet. J'avais compté d'avoir déjà dépêché un courrier pour l'Angleterre qui vous aurait rendu des lettres de ma part; mais je n'ai pas voulu différer plus longtemps, puisqu'il me paraît de l'intérêt de Sa Majesté le roi de Prusse qu'il soit informé qu'il n'y a rien ni à craindre ni à espérer de la Russie pour cette année-ci par terre;2 pour des forces maritimes, ils n'en ont point.

Le ministre russien à Hambourg a transmis à sa cour une nouvelle laquelle, destituée comme elle est de vraisemblance, ne laisse pas de gagner du crédit. C'est

Potsdam, 17 août 1756.

Monsieur. J'ai été bien aise d'être informé par votre lettre du 15 de ce mois comme quoi on ne fait point de difficulté de mettre à ma charge jusqu'à des imputations des plus ridicules pour me noircir tant dans l'esprit de la cour de Russie que partout ailleurs, à dessein d'augmenter l'aigreur contre moi, et je me tiens très assuré que c'est le jeu des Autrichiens qui en ont fait imposer par leur résident à Hambourg3 au ministre de Russie qui s'y trouve, en lui donnant cet avis absurde que celui-ci n'aura pas manqué de mander imprudemment à sa cour. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.



1 In der Ausfertigung: „Sur quoi, je prie Dieu etc. Federic.“

2 Vergl. S. 15. 41. 114.

3 Rezzani.