<315>

7946. AN DEN PRINZEN HEINRICH IN GENTHA.

Seyda, 31. August 1756.

Ihro Hoheit möchten morgen mit dem Regiment um 6 Uhr vor der Pontonbrücke anlangen und herübermarschiren.

Friderich.

Nach dem Concept.


7947. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A WÖLMSDORF.

[Quartier de Seyda, août 1756.]

Vous passerez demain à midi par le pont, où vous recevrez des guides; vous n'avez demain qu'un petit demi-mille au delà du pont. Les chariots pour le régiment devaient être fournis gratis du pays, et vous deviez conserver pour neuf jours du pain, savoir six sur les chariots et trois que le soldat porte. Arnstedt ne peut pas vous donner une livre de pain; vous devez vous nourrir dans le pays et prendre de chaque village ou du pain ou de la farine qu'il faut faire cuire les jours de repos. C'est une grande faute que vous avez faite;1 vous pourrez encore la réparer en nourrissant toujours les troupes aux dépens du pays qui doit leur fournir la nourriture gratis. Adieu, mon cher frère. Il faut que vous tâchiez de ramasser votre pain en prenant ou du pain ou de la farine, à mesure que vous aurez des quartiers.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig in dorso eines Schreibens des Prinzen vom 31. August.


7948. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.2

Quartier de Seyda, 31 août 1756.

Afin de vous mettre d'autant mieux au fait des raisons qui m'ont obligé de commencer d'abord ma campagne par entrer en Saxe avec mon armée pour prévenir la cour de Vienne dans ses entreprises contre moi, je vous dirai que j'avais de bons avis comme le projet de la cour de Vienne était de m'amuser par des attaques en Silésie, afin que j'y courusse avec le fort de mon armée, en attendant qu'un corps assez considérable de troupes en Bohême se joindrait avec celles de Saxe pour marcher tout droit vers ma capitale. Et, comme d'ailleurs je connaissais parfaitement les mauvais desseins de la cour de Dresde contre moi, qui n'épiait que la conjoncture favorable ou elle saurait me donner le coup de grâce impunément, la prudence et mon devoir



1 Prinz Ferdinand meldet, er werde bei dem Elbübergang die Brotwagen an den Oberstlieutenant von Arnstedt senden, um von ihm für sechs Tage Brot zu erhalten; seine beiden Regimenter seien augenblicklich für drei Tage mit Brot versorgt.

2 Gleiche Weisung ergeht unter demselben Datum an den Geheimrath von der Hellen im Haag.