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7961. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BERLIN.

Mitchell meldet dem Könige, Berlin 30. August, auf Grund eines Erlasses seiner Regierung vom 20. August: „Le Roi, souhaitant toujours qu'il eût été possible pour Votre Majesté de différer encore le commencement de Ses opérations, a pourtant ordonné à son ambassadeur à la cour de Russie, par manière de précaution, de déclarer qu'en cas que Votre Majesté, pour Sa sûreté et pour prévenir les mauvais desseins de Ses ennemis, Se trouvât obligée de commencer les hostilités, Elle ne pourrait pas être considérée comme l'agresseur, et, par conséquent, que l'Impératrice-Reine n'est pas en droit de réclamer les secours stipulés par les traités. Il est en outre ordonné audit ambassadeur d'expliquer aux ministres russiens les transactions de l'année dernière entre l'Angleterre et la cour de Vienne.1 par lesquelles il paraîtra que la cour de Vienne n'a rien eu tant à cœur que de trouver l'occasion d'attaquer les possessions de Votre Majesté, et que le refus que le Roi mon maître fit d'entrer dans leur système injuste, et qui choquait sa bonne foi, est la raison pourquoi la cour de Vienne n'a pas voulu fournir à Sa Majesté les secours stipulés par les traités … P. S. Williams marque dans une de ses lettres quelques brouilleries arrivées entre le Grand-Chancelier et le comte d'Esterhazy, qui est devenu l'ami intime de Douglas.“

Torgau, 2 septembre 1756,

Monsieur. Je suis bien sensible à la nouvelle marque que vous m'avez donnée par la lettre que vous avez pris la peine de me faire2 du 30 d'août. Les nouvelles qu'elle comprend, ont été très satisfaisantes pour moi, et la déclaration que le chevalier Williams va faire à la cour de Pétersbourg, dont j'ai toute l'obligation possible à Sa Majesté Britannique, ne laissera que de faire un très bon effet. J'ose vous prier encore de vouloir bien marquer audit sieur Williams que, s'il pouvait ramener à moi le grandchancelier comte de Bestushew, en sorte qu'il n'eût plus d'aigreur contre moi et qu'il fût plutôt de mes amis, moyennant l'offre d'une somme de 100,000 écus, je lui en laissais la disposition libre, et que je ne lui donnerai jamais le démenti là-dessus, si, moyennant cette somme, les affaires peuvent être remises sur un bon pied.

Je vous communique, au reste, ce que les dernières lettres de France m'ont appris, afin de vous prouver que je n'oublie rien de ce qui peut regarder les intérêts de votre cour. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic. Quant3 à ce qui regarde les intelligences secrètes que le maréchal de Belle-Isle peut avoir en Angleterre,4 il est certain qu'il a depuis longtemps différents correspondants dans ce pays qui l'informent très exactement de tout ce qu'ils croient intéresser sa curiosité. Je n'en ai jusqu'à présent pas pu apprendre les noms; mais je ne négligerai rien pour les découvrir, et si je parviens à en avoir connaissance, j'aurai soin d'en rendre aussitôt compte à Votre Majesté. Je me flatte aussi de pouvoir Lui apprendre incessamment plusieurs nouveaux détails sur le plan formé par ce



1 Vergl. Bd. XI, 4S2.

2 So der Text des Conceptes, in der Ausfertigung nur „que vous m'avez faite du 30 d'août“ .

3 Auszug aus dem Immediatbericht Knyphausen's, d. d. Paris 23. August. Vergl. Nr. 7968.

4 Vergl. S. 192.