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jour en soit fixé jusqu'à présent; mais je ne dois point laisser ignorer à Votre Majesté qu'on s'est aperçu en même temps que ce maréchalainsi que les autres ministres ses confrères, ont eu sur la fin du voyage de Compiègne de fréquentes conférences avec différents Ecossais, attachés à la maison de Stuart et établis dans ce pays-ci. L'on commence donc à présumer que le maréchal de Belle-Isle pourrait bien avoir changé de batteries à l'égard du premier projet qu'il a formé pour l'attaque des îles britanniques,1 et que son dessein pourrait bien être maintenant de se servir du parti jacobite pour l'exécution de l'entreprise qu'il médite2 Il y a toute apparence que l'opération dont je viens de faire mention, n'aura pas lieu cette année … Le bruit qui s'était répandu touchant l'assemblée d'un camp sur les rives de la Meuse, n'est non seulement entièrement tombé, mais il est certain aussi qu'on n'a fait nulles entreprises de vivres, ni dans le pays de Liège, ni dans l'Électoral palatin, et que le voyage du prince de Conty à Compiègne a été uniquement relatif aux tracasseries du Parlement qui, sans qu'elles eussent pu influer sur les affaires du dehors, se trouvent dans ce moment dans une crise assez forte. II paraît donc résulter de la combinaison de ces différentes notions que la France se bornera cette année-ci à l'envoi de troupes qu'elle médite de faire dans l'île de Corse, et qu'aux évènements près que cette entreprise pourra occasionner, elle ne formera nulle opération en Europe pendant le cours de la campagne présente.“

ments très critiques où il faut que vous mettiez au jour tout ce que votre habileté, adresse et savoirfaire peuvent, pour me servir fidèlement et avec succès, et que vous n'oublierez rien pour calmer la première vivacité de la cour et du ministère de France, quand ils seront informés des démarches que je suis obligé de faire contre mes ennemis qui brassaient ma perte totale.

Je suis encore à attendre la dernière déclaration de la Reine-Impératrice,3 que j'ai faite encore l'arbitre de la paix et de la guerre, comme vous en êtes déjà instruit, et pourvu qu'elle me donne ces assurances sans équivoque et en termes clairs que je lui ai fait demander, je m'arrêterais d'abord sur toutes les entreprises que j'ai été forcé de faire, et le roi de Pologne sera délivré de tout embarras où il est entraîné par les mauvais desseins des Autrichiens et les détestables procédés du comte de Brühl contre moi.

Ce que les ministres de France soupçonnent des engagements secrets de la cour de Vienne avec la Russie qu'elle a cachés à la France,4 n'est que trop fondé, et vous pouvez compter et donner les plus fortes assurances aux ministres que j'ai des preuves très authentiques en mains par où convaincre tout le monde de la véracité des susdits engagements, qui ont été tous pris à l'insu de la France.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 212.

2 Vergl. S. 192.

3 Vergl. Nr. 7914.

4 Vergl. S. 329.