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nécessaire de ménager le pays en attendant et me conserver de la subsistance pour le temps qu'il faudra agir.“

sur votre prudence. Je compte de tenir aux Saxons le filet, leur agonie ne durera tout au plus que huit jours; ils sont retranchés jusqu aux dents et manquent de pam et de fourrage. Le Roi et Brühl sont au camp, je compte de les avoir, sans tirer un coup de pistolet. J'envoie, ni plus ni moins, mon avant-garde le 13 auprès de Peterswalde, ce qui bloquera mes gens de tous les côtés, et, cette armée prise, je marche en Bohême et poursuis mon dessein. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse. Il n'y a point de gloire sans péril, ce qui fait que je n'en aurai guère cette année-ci, mais, celle qui vient, les bons coups se donneront. Adieu.

Federic.

Je vous envoie les points principaux de la dépêche de Klinggræffen.1

Nach dem Concept. Eigenhändig.


8000. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A HAUSDORF.

[Camp de Dresde], 9 [septembre 1756].

Votre marche est très bien dirigée. Si vous arrivez à Friederichswalde, notre armée sera rejointe ensemble; ainsi je pourrai vous fournir alors et de pain et de ce dont vous pourrez avoir besoin. Vous pouvez faire demain jour de repos et m'envoyer vos mortiers. Quant au gros canon, il en faut absolument à une avant-garde comme celle-là qui doit entrer en Bohême. Pour vos régiments, je troquerai et changerai quelques-uns et ferai ensuite l'avant-garde de la Bohême, ce qui ne pourra être que le 13 de ce mois.

Adieu, mon cher Ferdinand; quand vous entrerez dans ce camp proche Friederichswalde, ne faites point tirer de canon de retraite, pour que les Saxons ne sachent pas si vous êtes là ou en Bohême, et pour que je puisse vous faire partir avec moins de bruit. Je vous embrasse, mon cher, et vais marcher dans l'instant avec l'avant-garde pour prendre Dresde. Adieu.

Federic.

Je vous ai envoyé hier les paroles.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.



1 Vergl. Nr. 8003 S. 363. 364.