<369> Majestät Hoflager bisher gehaltenen Geheimten Krieges-Rath und Ministre plénipotentiaire, auch Envoyé extraordinaire, den von Klinggräffen, von dorten zurückzuberufen, so habe Ich nicht ermangeln wollen, solches Ew. Kaiserl. Majestät hierdurch freundbrüderlich zu eröffnen und Dieselbe zu ersuchen, gedachten Meinen Ministrum in Gnaden zu erlassen, ihm gütigst zu verstatten, sich bei Deroselben beurlauben zu können, und von ihm in Meinem Namen die zuverlässigsten Versicherungen von Meiner Ew. Kaiserl. Majestät unwandelbar zutragenden aufrichtigen Freundschaft und der vollkommensten Hochachtung und Consideration anzunehmen, womit Ich beständig bin und immerdar verharren werde etc.

Friderich.

Nach dem Concept.1


8013. AU ROI DE POLOGNE AU QUARTIER GÉNÉRAL DE STRUPPEN.

Schreiben des Königs von Polen, Hauptquartier Struppen, 12. September: „Monsieur mon Frère. Le comte de Bellegarde m'ayant rendu hier au soir à son retour la réponse de Votre Majesté,2 par laquelle Elle me donne encore à connaître qu'il n'y a que les précautions suffisantes pour le libre cours de l'Elbe pendant la guerre qui s'allume entre Votre Majesté et l'Impératrice-Reine, et que mes troupes n'entreprennent rien contre Elle pendant cette même guerre, qui arrêtent la poursuite de la marche des troupes de Votre Majesté, je m'empresse à y faire une autre réponse, pour lever, s'il est possible, l'obstacle des défiances que Votre Majesté semble avoir. Prêt à accorder l'un et à promettre l'autre, je souhaiterais que Votre Majesté voulût Se confier à ma parole royale qu'aucun ministre n'a jamais intenté, ni n'oserait tenter de me faire violer. Cependant, si Votre Majesté croit devoir insister sur des sûretés encore plus réelles, quoique ma parole pourrait suffire, j'offre à Votre Majesté pour la sûreté du libre cours de l'Elbe qu'Elle garde pendant tout le temps de la durée de cette guerre des garnisons à Wittenberg et à Torgau, et je consentirai même qu'Elle en mette encore à Pirna. Quant à la sûreté à l'égard de l'armée, je ne vois d'autre expédient que de Lui donner en tout cas des otages. Ces offres doivent, j'espère, satisfaire Votre Majesté en plein et La convaincre de la pureté de mes sentiments.

Les conditions que j'ai à Lui demander en échange, sont: que Votre Majesté fasse évacuer au plus tôt tout le reste de mes États, à l'exception des trois places susmentionnées; qu'Elle remette toute chose dans l'état où elles étaient avant l'entrée de Ses troupes en Saxe, et qu'Elle facilite et assure également le retour des miennes, avec toutes les précautions requises en pareilles circonstances, dans leurs quartiers, aux places près accordées, comme il a été dit ci-dessus, aux troupes de Votre Majesté, qui y vivront pour leur argent et ne se mêleront point du gouvernement civil. Pour abréger le détail de ces arrangements, il dépendra de Votre Majesté de nommer quelqu'un, comme je ferai de ma part aussi, pour en convenir ensemble jusqu'à notre ratification. Votre Majesté voit combien je prends sur moi par les offres que je Lui fais. Il me serait impossible d'en faire davantage, et j'aimerais mieux attendre toutes les extrémités plutôt que de manquer à ce que je me dois à moi-même, à mes Etats et à mon armée.



1 Mit demselben Courier empfängt Klinggräffen einen begleitenden Ministerialerlass, in welchem befohlen wird, dass der preussische Resident am Reichshofrath von Diest vor der Hand in Wien verbleiben solle. Vergl. S. 279.

2 Nr. 8010.