<402> d'Arnim, pour qu'il eût l'honneur de la présenter à Votre Majesté, ledit général arriva et m'a rendu la réponse dont Votre Majesté m'a honoré,1 et m'a répété tout ce qu'Elle lui a dit de bouche. Votre Majesté ne peut pas douter que Son refus à tant de propositions plus qu'équitables ne m'ait été inattendu, et comme Elle ne veut rien écouter que ce qui est contre mon honneur, ma probité et ma parole royale, je ne puis qu'abandonner à la direction divine ce qui en arrivera, pendant que je n'ai rien à me reprocher. Autant que j'ai compris par le rapport du susdit général, Votre Majesté compte de laisser garnison à Dresde et de Se servir de ma résidence, où. la Reine et toute ma famille royale demeurent, p.iur une place d'armes. Dans les guerres les plus sanglantes, on ne refuse pas des considérations à des personnes royales, ni n'occupe les résidences. Le roi de Suède2 a été comme ennemi en Saxe du temps du feu Roi mon père, mais il n'a jamais permis à un soldat d'entrer dans la résidence. Je soumets le tout à Sa disposition et je La supplie d'ordonner qu'on ne défende pas la correspondance à la Reine et à ma famille, d'avoir la bonté de donner libre entrée et sortie à ma cour, et que je me puisse faire suivre mes équipages et tout ce dont j'ai besoin pour mon service en Pologne. Je réitère mes prières pour les égards et sûretés de la Reine, de ma famille royale, de ma cour, de ma résidence et de tout le pays dont Elle est maître, et suis avec la plus parfaite considération, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Auguste Roi.“

Sedlitz, 16 septembre 1756.

Monsieur mon Frère. J'ai reçu aujourd'hui deux lettres de Votre Majesté, l'une qui regarde Sa capitale et l'autre Son voyage pour la Pologne. Les plaintes qu'Elle fait relativement à la ville de Dresde, sont de nature à être facilement ajustées. Quant à ce qui regarde Son voyage de Pologne, j'espère qu'Elle voudra bien, avant que de partir, finir avec moi la négociation qu'Elle a entamée relativement à Son armée, qui souffrirait beaucoup des longueurs par Son éloignement. Il n'en coûtera que deux mots à Votre Majesté, pour terminer cette affaire promptement; après quoi, je ne manquerai pas de Lui donner tous les passe-ports qu'Elle demande, ainsi que de régler Ses relais par la Silésie selon Son bon plaisir, ne désirant que de Lui donner des marques de la considération et de l'estime avec laquelle je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hauptstaatsarchiv zu Dresden. Das Concept eigenhändig.


8055. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK AU CAMP DE NOLLENDORF.

Prinz Ferdinand meldet. Lager von Nollendorf 16. September, ein in das feindliche Lager gesandter Trompeter habe folgende Nachrichten eingebracht : ..Qu'au delà de Postitz, il y vait à la gauche sur une hauteur un bas-offcier avec S hommes; auprès d'Aussig un ca-

[Sedlitz, septembre 1756]

Monsieur mon Cousin. Sur la lettre que j'ai reçue aujourd'hui encore, touchant le factum du trompette qui vous est revenu, je trouve ce que cet homme vous a dit,



1 8042.

2 Karl XII. von Schweden.