<476> bonne impression, que je pourrais infailliblement mettre à grand profit … On est impatient d'apprendre si Votre Majesté aura permis au Grand-Chancelier de la Couronne1 d'aller parler au Roi; on espère que oui, j'en doute. Ce qu'on souhaiterait de plus, c'est qu'Elle fît à ce ministre l'honneur de le faire venir chez Elle et de L'entretenir en personne. Cette idée que plusieurs d'ici ont, les flatte beaucoup. Ce sera à son retour que les conférences commenceront à Varsovie, auxquelles je ne manquerai pas de veiller en tâchant d'y faire de nouveau valoir mes insinuations.“


8139. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Sedlitz, 29 septembre 1756.

J'ai reçu vos dépêches du 18 et du 21 de ce mois, mais comme moi et mon ministère vous ont déjà mis entièrement au fait sur toutes les matières que ces dépêches comprennent, je ne saurais rien ajouter sinon que de vous recommander d'employer tous les soins et savoirfaire dont vous êtes capable, pour faire prendre des résolutions vigoureuses aux Régents de la République par rapport à la cause commune et de leur remettre le coeur et inspirer de la vigueur pour sortir de leur léthargie, tandis qu'il est temps encore de prévenir la ruine de la République, qui, au bout du compte, n'aurait que le bénéfice de Polyphème.2

Au surplus, vous observerez exactement d'envoyer des doublés de tous les rapports que vous me ferez, à mes ministres, sans en excepter aucun.

Federic.

Nach dem Concept.


8140. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Sedlitz, 30 septembre 1756.

J'ai bien reçu votre rapport du 17 de septembre, et vous aurez reçu par la précédente poste la réponse que je vous y avais faite en gros.3 Je dois y ajouter par la présente que pour mal que le ministère de France puisse interpréter les démarches auxquelles je me suis vu nécessité contre la Saxe, j'ai été dans l'impossibilité et qu'il aurait été contre toute prudence et même contre le bon droit, — après que l'Impératrice-Reine vient de rompre la paix avec moi, n'ayant voulu se prêter à me donner la déclaration amicale dont je l'avais requise,4 pour pouvoir compter sur le maintien de la tranquillité, — laisser derrière moi un ennemi aussi dangereux que l'est à mon égard la cour Dresde, qui l'était d'autant plus qu'elle tâchait de couvrir toutes ses machinations du masque de l'amitié et d'une neutralité, n'attendant au fond qu'une occasion propre pour pouvoir me porter sûrement le coup fatal auquel elle vise sourdement.



1 Malachowski.

2 Vergl. S. 383.

3 Vergl. Nr. 8130.

4 Vergl. S. 278.