<552> Bohême prêt à vous joindre, ce qui se peut faire dans cinq jours vers Schweidnitz. Il me faut souvent des avis de ce qui se passe là-bas, pour que mes mouvements viennent au secours des vôtres. Je n'ai rien reçu de vous depuis le 5 d'octobre, il faut qu'un ou deux chasseurs soient perdus. Je vous envoie cette dépêche double,1 parceque je la juge de conséquence. Adieu.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


8223. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN AU QUARTIER GÉNÉRAL A AUJEZD.

Struppen, 16 octobre 1756.

Je puis vous marquer à présent, mon cher Maréchal, que notre campagne de Saxe est tout-à-fait finie. Vous savez que Browne est venu pour dégager les Saxons. Il s'est montré de l'autre côté de l'Elbe vers Schandau; il s'est posté à Mittelndorf avec ses 8,000 hommes. Les Saxons ont cru que c'était le moment favorable; ils ont abandonné leur poste et ils ont passé l'Elbe, sur un pont que nous leur avons laissé faire tranquillement sous le Kœnigstein à un endroit nommé Habstædtel. En même temps, ils ont été fort surpris de se trouver dans un cul de sac, entouré d'un abatis derrière lequel se trouvaient postés 12 bataillons de mes troupes, tandis que tout le reste de mon armée entra dans le poste de Pirna, se rangeant la droite vers le Kcenigstein, la gauche vers l'Elbe. Dans cette entrefaite, Zieten a battu leur arrière-garde de cavalerie. On a chassé 3 bataillons qui couvraient leur bagage, et le bagage a été presque entièrement pris par nos gens. La tête leur a tous tourné dans ce moment; ils ont demandé à capituler. Browne a voulu se retirer et Warnery a totalement défait deux compagnies de grenadiers et 300 hussards qui faisaient son arrièregarde. Enfin, la capitulation est conclue; demain toute l'armée saxonne avec armes et canons se rend avec permission de passer à mon service. J'ai laissé au Roi la liberté d'aller où bon lui semblera. Ainsi voilà qui est fini. Je ne dois pas manquer de vous avertir que je viens d'apprendre que le roi de Pologne a fait passer au service autrichien les 3 ou 4 régiments qu'il avait encore en Pologne, et l'on dit qu'ils doivent se joindre aux troupes de la Moravie. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur et suis votre bien affectionné roi

Federic.

P. S.

Struppen, 17 octobre 1756.

Pour ce qui regarde notre séjour en Bohême, il est impossible que ni moi ni vous nous n'y puissions former des établissements sûrs et



1 Hiermit ist das in der Cabinetskanzlei entworfene Schreiben Nr. 8223 gemeint, welches sonst als eine Wiederholung erscheinen würde.