<559> Kœnigstein, tout était enfin fini entre Votre Majesté et moi. Cependant, comme Elle exige d'avoir là-dessus quelque chose par écrit, j'y autorise le major général Spcercken et l'ai aussi instruit de mes volontés sur les autres points du Promemoria.1

Du reste, je prie Votre Majesté de ne plus mettre d'obstacle à mon voyage et d'être persuadée de la parfaite considération avec laquelle je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Auguste Roi“

Struppen, 18 octobre 1756.

Monsieur mon Frère. Votre Majesté me marquant Son désir pour entreprendre Son voyage en Pologne, après que les affaires entre nous viennent d'être réglées, j'ai fait expédier d'abord tous les ordres qu'Elle m'a fait demander par Son major Zetchwitz, et fais des vœux pour que Son voyage soit des plus heureux. Il dépendra d'Elle de disposer de la route que Votre Majesté voudra tenir, tout comme Elle voudra, et, si Elle aime de ne point trouver en Son chemin de mes troupes, Elle voudra seulement me faire savoir Ses intentions à ce sujet par le général baron de Spœrcken, afin que je puisse d'abord faire écarter celles-ci selon Son intention. Je finis en faisant des protestations les plus sincères à Votre Majesté que, malgré tout ce que je me suis vu obligé de faire indispensablement pour ma sûreté dans la conjoncture présente, je Lui conserverai toujours l'amitié la plus parfaite, de sorte que, si jamais je puis procurer des avantages à Votre Majesté ou à Sa famille royale, je ne manquerai pas de les embrasser avec tout le plaisir imaginable, pour Lui prouver les sentiments de la plus haute estime et de la parfaite considération avec lesquels je serai à jamais, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hauptstaatsarchiv zu Dresden.


8233. AU PRINCE ROYAL ET ÉLECTORAL DE SAXE A DRESDE.

Churprinz Friedrich von Sachsen schreibt, Dresden 17. October: „Sire, Ayant appris que Votre Majesté avait dessein de garder le corps de la compagnie des cadets du Roi mon père comme prisonniers de guerre et de les confondre dans le même sort qu'ont subi les autres troupes saxonnes, j'ai recours à Votre Majesté, pour La prier très humblement de vouloir bien les laisser en pleine liberté, en considération des soins que j'ai pris de les commander moi seul, et de ce qu'ils n'ont jamais servi à l'armée, se bornant à monter la garde auprès de ma personne. Je regarderai, Sire, cette grâce comme un effet de Votre générosité à mon égard, ayant l'honneur d'être avec la plus parfaite considération, Sire, de Votre Majesté le très humble et très affectionné serviteur

Frideric.“



1 Vergl. Nr. 8213. 8231. Die Neutralitätsconvention für die Festung Königstein wurde danach von Winterfeldt und Spörcken am 18. October in Struppen unterzeichnet. Gedruckt in: Aster, Beleuchtung der Kriegswirren zwischen Preussen und Sachsen 1756, Dresden 1848, S, 438. 439.