<90> des Regiments weiter gehalten werden soll. Ihr habt Euch also darnach zu achten und alles erforderliche hiernach sogleich weiter einzurichten. Was die Mannschaft des Regiments, so unter 20 Jahren seind, anbetrifft, da müsset Ihr solche mitnehmen; wenn aber das Regiment im Halberstädtschen angekommen sein wird, sodann die Ausländer davon nach Magdeburg schicken und allda an das Gouvernement abliefern lassen, Mir aber die Liste davon einsenden; wo Ich selbige inzwischen apart verpflegen lassen werde, bis das Regiment solche hiernächst wieder bekommen kann, inzwischen letzteres an Mannschaft und Uebercompleten complet bleiben muss.

Friderich.

Nach dem Concept.


7722. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 10. Juli:1 „Lorsque je combine les entretiens fréquents du vicomte d'Aubeterre avec le comte Kaunitz, je me confirme de plus en plus dans l'idée qu'il y a quelque engagement secret entre les deux cours au préjudice de Votre Majesté relativement à la Silésie, qui ne pourrait guère consister qu'en ce que la France épaulât cette cour-ci pour en faciliter l'acquisition par une diversion. Je me rappelle toujours ce qui est échappé au vicomte d'Aubeterre, et dont j'ai rendu compte, au moment presque de la convention entre Votre Majesté et Sa Majesté Britannique, savoir qu'il faudrait une bonne armée française sur le Rhin. Malgré tous les préparatifs de guerre que je vois, je ne puis assez m'étonner avec combien d'affectation on veut, et même dans quelques bons lieux, répandre dans le public les sentiments pacifiques où l'on est, et insinuer que c'est la précaution qui exige toutes ces démonstrations guerrières contre Votre Majesté, qui actuellement avait fait marquer quatre camps en Silésie, et qui allaient être formés. La politique d'ici a pour objet de faire passer Votre Majesté pour agresseur, afin de pouvoir réclamer l'assistance des alliés. Pour rendre la chose plus vraisemblable, on ajoute que tout le monde savait qu'on ne se trouvait pas en finances, pour commencer une guerre; que la prudence cependant exigeait de tâcher à se couvrir. Il est vrai qu'on ne connaît pas d'autres fonds que d'excessives taxes, que la caisse de l'Empereur, et d'entamer la banque, et ce sont des ressources qui pourraient, au cas d'un revers, entraîner la ruine de l'État pour longtemps; cependant, trouvant les circonstances si favorables qu'elles le sont, si la Russie et la France lui restent attachées, on risquera, ie crois, tout.“

Potsdam, 18 juillet 1756.

Vous demanderez une audience particulière de l'Impératrice et, quand vous y serez admis, après les compliments ordinaires, vous lui direz en mon nom qu'apprenant de beaucoup d'endroits les mouvements que ses troupes faisaient en Bohême et en Moravie, et le nombre des régiments qui s'y rendaient,2 je demandais à l'Impératrice si cet armement se faisait à dessein de m'attaquer.

Si elle vous répond que c'était à l'exemple des mouvements que j'avais fait faire à mes troupes, vous lui direz qu'il vous paraissait que les cas étaient tout différents, qu'il vous était connu que j'avais fait



1 Praes. 17. Juli.

2 Vergl. S. 38. 80—82.