<95> quand je vous répondrai sur votre dépêche du 9 que vous m'avez fait passer par le courrier du sieur Mitchell.1

En attendant, je ne veux point vous laisser ignorer ce que l'on vient de me mander de très bon lieu,2 savoir que la cour de Russie était sur le point d'accéder au traité entre Vienne et Versailles, que celle de Vienne se donnait tous les mouvements imaginables pour l'y persuader et que la cour de France avait semé beaucoup d'argent à Pétersbourg, que la chose était déjà avancée au point que le général major Wesselowski était passé la Haye incognito pour se rendre à Paris, afin d'écarter tous les obstacles, qu'ensuite les deux cours s'enverraient des ambassadeurs, et que la Russie rappellerait tous ses ministres dans l'étranger qui seraient censés être portés pour l'Angleterre et l'ancien système. Qu'au reste les desseins des deux cours impériales étaient de tomber sur moi en même temps, savoir celle de Vienne avec 80,000 et la Russie avec 120,000 hommes, mais que la dernière ne pouvait pas être prête pour un pareil dessein cette année-ci.

Voilà assez, à ce que je crois, pour faire reconnaître à tout le monde la justice et la nécessité des arrangements que je prends pour n'être pas prévenu ni pris au dépourvu.

Federic.

Nach dem Concept.


7730. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Hellen berichtet, Haag 13. Juli, über Unterredungen mit Fagel und Slingelandt, in denen er sich der unter dem 3. Juli ihm ertheilten Weisungen3 entledigt hat.

Hellen berichtet, Haag 13. Juli, „au Roi seul“  :4 „Quant au chipotage entre La Russie et la France, le sieur Yorke me pria hier de mander à Votre Majesté qu'il savait de très bon lieu que la première était sur le point d'accéder au traité entre Vienne et Versailles; que la cour de Vienne se donnait tous les mouvements imaginables pour l'y persuader, et que la cour de France avait semé beaucoup d'argent à Pétersbourg; que la chose était déjà avancée au point que le général major de Wesselowski était passé ici incognito la semaine dernière, pour se rendre à Paris; qu'il était chargé d'écarter tous les obstacles, qu'ensuite les deux cours s'enverraient des ambassadeurs et que la Russie rappellerait tous ses ministres dans l'étranger qui seraient censés être portés pour l'Angletere et pour l'ancien système. Qu'autant qu'il avait pu pénétrer des vues secrètes des deux cours impériales, leur dessein était de tomber sur Votre Majesté en même temps, savoir la cour de Vienne avec 80 et la Russie avec 120,000 hommes, mais qu'on assurait cependant que celle-ci ne pouvait pas être prête pour un pareil dessein cette année-ci.5 Que le comte Bestushew paraissait perdre du terrain et risquait même d'être supplanté totalement par le parti opposé. Qu'il avait appris cependant d'un autre côté que le comte Keyserlingk, ayant eu le même ordre que le comte Golowkin ici, savoir de se lier davantage avec l'am-“



1 Dieser Erlass ist nicht erfolgt. Der König hat statt durch seinen Gesandten in London durch den englischen Gesandten in Berlin der englischen Regierung antworten lassen (Nr. 7732). Der Inhalt des Michell'schen Berichtes vom 9. Juli deckte sich in der Hauptsache mit dem Erlass des Grafen Holdernesse an Mitchell vom 9. Juli. Vergl. S. 97.

2 Vergl. Nr. 7730.

3 Vergl. Nr. 764.6.

4 Vergl. Nr. 7731.

5 Vergl. S. 15. 41.