7802. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 3 août 1756.

Votre rapport du 20 de juillet dernier m'est bien entré. Tout ce que j'ai à vous écrire aujourd'hui, c'est que les Autrichiens continuent toujours à pousser aussi loin que possible leurs démonstrations guerrières, tant en Moravie qu'en Bohême; qu'ils y assemblent deux grands corps d'armée proche de mes frontières et qu'ils forment le long de mesdites frontières de Silésie un cordon de hussards et de pandours, de sorte qu'il faut que je croie que les choses ne se développeront qu'avec peine d'une manière désirable.

Au surplus, vous direz à milord Holdernesse, que j'étais bien persuadé que le comte Keyserlingk171-3 était favorablement intentionné, mais que, comme il n'était que ministre inférieur de sa cour et n'avait que peu d'influence auprès de l'impératrice de Russie, ses sentiments, pour bons qu'ils étaient, ne décideraient de rien.

Federic.

Nach dem Concept.

<172>

171-3 Vergl. S. 26. 27. 35.