7975. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BERLIN.

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Mitchell übersendet, Berlin 2. September, ein an ihn gerichtetes Schreiben des englischen Gesandten in Dresden, Stormont, d. d. Dresden 31. August: „Monsieur. J'ai dépêché ce courrier pour vous informer que je viens de sortir d'une conférence à laquelle les ministres m'avaient invité, et où M. de Brühl et les autres ministres m'ont prié de me rendre auprès de Sa Majesté le roi de Prusse, pour entamer une' négociation de la part de Sa Majesté Polonaise, en disant que, comme le Roi notre maître était lié d'une amitié étroite avec cette cour, comme avec celle de Berlin, et qu'il était le médiateur et le garant du traité de Dresde, il leur semblait que j'étais la personne la plus propre qu'ils pouvaient choisir. Je leur répondis que, quoique c'était beaucoup prendre sur moi de faire ce pas sans ordre de ma cour, cependant leur situation présente m'avait déterminé de le risquer, me fondant sur mes instructions générales qui portent que je donne toutes les preuves possibles de l'attention et de l'amitié du Roi envers cette cour …Stormont,“

Strehla, 4 septembre 1756.

J'ai reçu, Monsieur, la lettre que vous m'avez faite du 2 de ce mois. Milord Stormont a été ici339-2 et m'a voulu faire des propositions de la part de la cour de Saxe, qui m'ont paru être toutes fort captieuses, et de sorte que je n'y aurais trouvé nulle sûreté pour moi, ce que je n'ai pu me dispenser de lui témoigner, en lui faisant remarquer d'ailleurs que je ne croyais pas qu'un ministre de Sa Majesté Britannique, accrédité à une autre cour, saurait me faire des propositions sur des affaires de cette conséquence, sans avoir préalablement des instructions de sa cour là-dessus.

Je crois ne me pas tromper, si je n'ai envisagé le pas que la cour de Saxe a fait faire au milord Stormont, que comme une ruse de cette cour pour m'amuser et pour gagner par là le temps d'appeler à son secours le général Browne, ce qui, dans le moment présent, ne m'aurait point convenu. Du reste, j'ai été bien aise d'avoir vu ce milord, que j'ai trouvé très agréable de personne, d'un caractère doux et aimable, et qui promet beaucoup.

J'espère d'être en huit jours en Bohême, d'où je vous donnerai de mes nouvelles.

Si le chevalier Williams me peut acquérir l'amitié du grand-chancelier Bestushew, moyennant la somme de 100,000 écus, je les emploierai avec plaisir et saurai tout le gré imaginable au sieur Williams des soins qu'il y mettra. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Public Record Office zu London.



339-2 Vergl. S. 337.