8128. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BERLIN.

Mitchell schreibt, Berlin 25. September: … Après la permission gracieuse que Votre Majesté vient de m'accorder,469-2 je brûle d'impatience d'être auprès d'Elle; je cherche partout des chevaux de monture, et mon équipage sera des plus petits.“

Mitchell übersendet zugleich die Uebersetzung eines Schreibens des englischen Gesandten Williams in Petersburg:

„Saint-Pétersbourg, le 7 septembre 1756.

Monsieur. Dieu sait si cette lettre sera assez à temps pour prévenir les malheurs. Je trouve que M. de Klinggræffen a donné une espèce de déclaration à la cour de Vienne, dans laquelle il y a des réflexions contre cette cour, comme s'il y avait une alliance offensive contre le roi de Prusse faite entre la cour de Pétersbourg et celle de Vienne dans le mois de janvier passé, et que la seule raison qui a empêché jusqu'ici le commencement des hostilités contre Sa Majesté Prussienne, a été que l'armée russienne a manqué de recrues.469-3

<470>

Pour ce qui est d'un traité offensif entre la cour de Pétersbourg et celle de Vienne dans le mois de janvier passé, je le crois absolument faux, et je suis persuadéque cette cour n'est entrée dans aucun engagement avec la cour de Vienne depuis le traité de 1746,470-1 lequel Sa Majesté Prussienne sait être absolument défensif.

Je ne peux que répéter ce que je vous ai dit dans ma dernière lettre,470-2 que, si Sa Majesté Prussienne attaque l'Impératrice-Reine, cette cour la soutiendra avec une armée puissante, mais, au contraire, si le roi de Prusse est attaqué par l'Impératrice-Reine, la Russie demeurera neutre. J'ai l'honneur d'être etc.“

Sedlitz, 27 septembre 1756.

Monsieur Mitchell. J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite du 25 de ce mois, et vous remercie bien des avis que vous avez bien voulu [me] communiquer. Il ne reste qu'à voir présentement si les Russes sont effectivement aussi méchants qu'ils le voudraient paraître, mais je me flatte encore que, leur premier feu jeté, le chevalier Williams trouvera moyen encore de les radoucir et que le temps d'hiver saura les calmer. Je serais, au reste, bien aise, quand je pourrai m'entretenir avec vous sur toutes ces affaires, et, en attendant, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.



469-2 Vergl. S. 431.

469-3 Vergl. Nr. 7795.

470-1 Vertrag von Petersburg, d. d. 22. Mai (s. v.) 1746. Vergl. Bd. V, 579.

470-2 Vergl. Nr. 8109.