8395. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Dresde, 3 décembre 1756.

Je suis content de ce que vous me marquez dans votre rapport du 26 du mois passé de votre façon d'agir avec les gens de là-bas, mais j'approuve surtout que, sur l'avis que vous avez eu relativement à un espion que les Français étaient prêts de détacher à Wésel, vous en ayez d'abord averti le feld-maréchal de Dossow pour y veiller.

D'ailleurs, je suis content que vous communiquiez conjointement avec le sieur Yorke aux régents confidemment les mesures que j'ai prises avec l'Angleterre,105-5 pour assembler une armée le printemps qui vient pour couvrir nos États du côté de Westphalie, pourvu que le sieur Yorke ait ordre de sa cour de faire une pareille insinuation avec vous.

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Au reste, j'ai été bien aise d'apprendre que, selon vous, les États pourraient bien prendre encore cette année-ci la résolution de faire une augmentation de troupes,106-1 mais aussi le temps presse-t-il extrêmement là-dessus, bien entendu que, si l'on ne songe pas bientôt à cette augmentation et qu'on n'y procède pas efficacement, cela se fera trop tard et il n'y aura plus moyen de la faire, quand une fois la République sera barrée et coupée de toute communication avec l'Allemagne. Voilà sur quoi vous communiquerez confidemment avec le sieur Yorke.

Federic.

Nach dem Concept.



105-5 Vergl. S. 56. 63.

106-1 Vergl. S. 54. 73. 95; Bd. XIII, 584.