8741. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Solms berichtet, Stockholm 4. März, der schwedische Kanzleipräsident Baron Höpken habe, in einer Unterredung vom 3. März, die Gründe erörtert, welche Schweden daran hinderten, auf dem Reichstage zu Regensburg der protestantischen Partei sich anzuschliessen: „La Suède doit ménager la France et la Russie, l'une à cause du bien qu'elle lui fait, et l'autre pour éviter le mal qu'elle peut lui faire; l'une et l'autre ayant pour le moment présent les mêmes intérêts, la Suède se mettrait entre deux chaises et courrait les mêmes risques que les parties intéressées mêmes . . Tout ce qu'on peut lui demander à la suite de sa déclaration [à la Diète], ce ne sera que le contingent pour la Poméranie, qui, si même on le triplait, ne ferait, pour le<385> total, point de changement, et, outre qu'il n'est pas à croire que l'armée de l'Empire pourra être mise si tôt en ordre pour agir, le baron Hœpken m'a promis très positivement que non seulement on serait ici le dernier à fournir le contingent, mais qu'on ne l'enverrait point aussi longtemps qu'il y aurait seulement un prince en Allemagne qui manquerait encore. La Suède, en remplissant ainsi ses devoirs les plus pressants, ne se laissera plus engager à rien après cela; elle satisfera les puissances que, par sa situation, elle doit ménager, et, restant secrètement amie de Votre Majesté, elle pourra Lui être utile dans la suite, par le crédit qu'elle se conservera auprès des cours ennemies, et qu'elle perdrait entièrement, en refusant de se déclarer en apparence contre Elle ... Il promet de communiquer fidèlement à Votre Majesté toutes les déclarations et projets dont les alliés feront part à sa cour, et il se flatte, pourvu que Votre Majesté veut Se fier à lui, d'être à même de parler de paix à la cour de France.“

Dresde, 18 mars 1757.

Votre rapport du 4 de ce mois m'est bien entré, et je suis très satisfait des sentiments que M. de Hœpken vous a déclarés. Vous lui en témoignerez quelque chose par un compliment poli et flatteur de ma part, en l'assurant du secret le plus religieux que je lui garderais sur toutes les ouvertures qu'il voudrait bien me faire.

Au reste, si vous pouviez faire en sorte que la Suède ne se décidât en rien par rapport aux troubles présents, mais que tout traînât jusque dans le mois de juin prochain, alors j'en serais tout-à-fait content.

Federic.

Nach dem Concept.