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1° pour l'envoi d'une escadre dans la Baltique, afin de protéger les côtes maritimes de mes provinces contre les entreprises des Russes et pour contenir ceux-ci en respect.1

En second lieu de travailler auprès de la Porte Ottomane afin que celle-ci se prête au moins de faire quelque déclaration verte et énergique aux deux cours impériales pour leur en imposer.2

Je ne vois pas quel ménagement votre cour aura encore à garder avec celle de Pétersbourg, après que celle-ci s'est déclarée aussi ouvertement, et de la façon la plus indécente, qu'elle l'a fait, et qu'elle marque un mépris si ouvert à votre cour que même elle ne lui a pas fait communication de la note en question et de sa résolution prise,3 et que d'ailleurs elle vient d'arrêter les courriers anglais, ce qui marque assez clair, à ce qui me semble, qu'elle ne veut plus avoir des égards pour votre cour, et qu'elle renonce aux liaisons qu'elle a eues antérieurement avec elle. Vous vous souviendrez combien la France a autrefois relevé que la Russie arrêta ses courriers, quand la première fut dans le cas; pourquoi votre cour ne voudrait-elle pas agir conformément?

Je vous écris tout ceci en ami et par manière d'acquit, n'osant pas me flatter, par la malheureuse division qui règne encore en Angleterre,4 et pendant qu'il n'y a rien de fixé par rapport à une nouvelle administration du gouvernement, qu'on fera des efforts pour me secourir, ni qu'on entrera dans le plan proposé; ce qui, cependant, ne m'empêchera pas de rester toujours l'allié le plus fidèle à la Grande-Bretagne et de travailler pour nos intérêts communs, autant que mes forces le permettront. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.


9088. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Camp de Prague, 11 juin 1757.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 24 de mai, laquelle, ne me marquant pas la moindre chose intéressante, m'oblige de vous renvoyer à mes dépêches antérieures et de réitérer ce que je vous ai déjà mandé, que jusqu'au moment-ci je n'ai vu de la part de l'Angleterre que des promesses et de bonnes paroles sans aucun effet.5 J'ai d'ailleurs observé par votre susdit rapport que même vous ne sonnez pas mot de la nouvelle administration,6 ce qui me fait juger qu'on est encore bien éloigné de la voir fixée, et que les divisions vont leur grand train, au grand détriment de la cause commune et même de la gloire et de l'intérêt de la nation et du gouvernement.



1 Vergl. S. 123. 127. 143; Bd. XIII, 609; XIV, 551.

2 Vergl. Bd. XII. 515; XIII, 619; XIV, 559.

3 Vergl. Nr. 9088. S. 163.

4 Vergl. S. 93—95. 123.

5 Vergl. S. 143.

6 Vergl. S. 161.