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J'ai appris de science certaine que trois régiments de hussards marchent à Nuremberg. L'armée de l'Empire ne pourra se mettre en marche que vers le 15 d'août. Je compte alors laisser un corps à Cotta, et exécuter le plan que j'avais formé cet hiver sur Mersebourg ou Weissenfels,1 leur tomber à dos et les couper. Vous ferez la même chose du côté de la Lusace. Mais comme nous ne sommes pas en état d'agir offensivement de tous les côtés, il faudra que, pendant mon expédition, vous conteniez les ennemis où vous serez, par des camps forts, jusqu'à ce qu'après la fin de mon expédition, je puisse venir ou vous envoyer des secours, pour vous mettre en état d'agir offensivement; et, dans ce cas, je vous recommande encore de ne point mettre en jeu toute l'armée, mais de vous borner à un seul point d'attaque, et de préparer d'avance les officiers à cette manœuvre.

Il faudra aussi, dès que l'occasion et la tranquillité le permettront, fondre les grenadiers de Kalenberg et de Bæhr dans vos bataillons de grenadiers délabrés, les régiments de Manstein et Wietersheim2 dans Bevern, Henri, Münchow, Schulze et Wied. Chaque général pourra choisir de ces régiments, pour compléter le sien, les meilleurs officiers. Les autres, comme Wietersheim et les officiers non employés, je les paierai, en attendant, extraordinairement de ma bourse. Il faut aussi que votre cavalerie songe sérieusement à se recompléter, et quand vous aurez attiré à vous tous vos secours, vous pourrez reprendre le camp de Neuschloss.3 Ce mouvement en avant fera un bon effet.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig. 4


9173. AN DEN ETATSMINISTER VON BORCKE IN TORGAU.

Leitmeritz, 8. Juli 1757.

Mein lieber Geheimer Etatsminister von Borcke. Eure beide Berichte vom 26. und 28. voriges habe Ich heute allhier allererst erhalten, und gebe Ich Euch darauf in Antwort, dass die Gefahr gottlob noch nicht so weit ist, als wie es scheinet, dass Ihr Euch solche vorstellig machen wollen; denn in Sachsen noch keine feindliche Partei ist, und Ich deshalb sowohl als wegen der Communication von hier aus alle Präcaution genommen habe. Es ist dahero auch vor der Hand noch keine Verstärkung der Garnison zu Torgau nöthig,5 so dass Ihr deshalb ganz ruhig sein könnet. Sobald aber solches nöthig sein wird, so werde Ich gewiss davor sorgen. Ich bin Euer wohlaffectionirter König

Friderich.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. Bd. XIV, 392.

2 Die beiden genannten Grenadierbataillone sowie die beiden Regimenter waren aus ehemals sächsischen Truppen gebildet worden. Vergl. Bd. XIV, 490. 491.

3 Vergl. S. 215 und S. 220. Anm. 1.

4 Vergl. jedoch S. 221, Anm. 4.

5 Das preussische Feld-Kriegs-Directorium, dessen Präsident Borcke war, befand sich in Torgau. Vergl. Bd. XIII, 302—304. 350. 351. 591. 604; XIV, 532. 546.