<275>duite entièrement en cendres. Nous avons sauvé tout ce qu'il a été possible du magasin, la garnison, ne pouvant plus se tenir dans la ville, à cause des flammes et des rues étroites, a joint l'armée de mon frère; il est à présent à Lœbau. Je me suis détaché de l'armée de Bohême pour passer ici l'Elbe, joindre l'autre camp et redresser les affaires à tout prix. Ceci m'oblige à quitter la Bohême et à me borner aux gorges de la Saxe.

Quoique tous ces contre-temps soient très fâcheux, il faut réparer le passé, mais je ne saurais nier à Votre Majesté que cela me dérange beaucoup. Dans un mois d'ici, je dois faire face à une armée suédoise en Poméranie, à une armée française dans le duché de Magdebourg, à une armée composée de Français et d'Allemands qui doit marcher par Eger, et j'ai actuellement à combattre ici les Autrichiens et les Russes en Prusse. Si j'en excepte l'Espagne, le Danemark, la Hollande et le roi de Sardaigne, j'ai toute l'Europe contre moi; avec cela je ne crains pas pour les lieux où je pourrais opposer mes armées, mais pour ceux où celui qui viendra, ne trouvera personne vis-à-vis de lui.

Votre Majesté voit, par ce que je viens de lui écrire, le tableau fidèle et non flatté de ma situation. L'Autriche, la France et la Russie agissent avec une animosité égale, ce qui me fait soupçonner qu'ils ont résolu entre eux de bouleverser entièrement le système de l'Europe; s'ils y réussissent, toutes ces puissances tièdes qu'une prudence outrée rend les spectateurs de cette scène, s'en repentiront, mais trop tard, et lorsqu'elles seront forcées de se plier au joug que les puissances ennemies de la liberté de l'Europe leur préparent.

Je fais mille vœux pour la conservation de Votre Majesté et pour la prospérité de Ses armes, étant avec la plus haute considération et estime, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv au Hannover. Eigenhändig.


9240. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK.1

Der Herzog von Braunschweig sendet in einem Schreiben, d. d. Lager von Afferde 21. Juli, eingehende Nachrichten über die Bewegungen des hannoverschen und des französischen Heeres. Die Franzosen hätten zwei Corps gebildet, von denen das eine rechter Hand über Einbeck gegen Goslar, das andere linker Hand durch das hildesheimer Land vorgehen solle. Man nenne die beiden Corps die grosse und die kleine Armee.

Der Herzog unterrichtet den König von einem neuen Theilungsproject, das von den Gegnern erwogen werde. Es bestehe dasselbe in folgendem: „Que le roi de Danemark, pour sa sage conduite, aurait Emden en partage. Le duc de Mecklembourg, au lieu de subsides, aurait pour ses peines Saxe-Lauenbourg. Si le ministère“



1 Der Herzog von Braunschweig befand sich bei der am 26. Juli bei Hastenbeck geschlagenen Armee des Herzogs von Cumberland.