<317>

considérations, il ne lui restait d'autre parti à prendre que de tâcher de sauver ses États, ses troupes et celles de ses alliés par une paix particulière; que Sa Majesté, prenant cette résolution, n'avait pourtant pas voulu manquer en qualité de fidèle allié et ami d'en faire d'abord part à Votre Majesté, en L'assurant qu'elle ne condurait rien qu'en qualité d'électeur d'Hanovre.“

bin, der König von Engelland als Churfürst Mich abandonniren und Mich dadurch dem ganzen Schwarm der Franzosen überlassen will. Ich werde indess Meinen Gang nicht mehr nicht weniger fortgehen und thun, was Ich kann, Mich auch an Engelland attachiret halten, wenn Mich solches appuyiren wird.1

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetsecretärs.


9305. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.

König Georg schreibt, Kensington 16. August 1757: „Monsieur mon Frère. J'ai vu avec douleur, par la lettre de Votre Majesté du 27 juillet,2 le mauvais état de ses affaires. Depuis la dernière action,3 les miennes se trouvent dans une triste situation. Les ennemis sont maîtres de la plus grande partie de mes États et de ceux de mes amis. Je n'ai aucun secours à espérer de Votre Majesté, et je me trouve hors d'état de Lui en fournir. Je suis la victime de ma bonne foi et de ma fidélité à mes engagements. Votre Majesté jugera Elle-même que je n'ai d'autre ressource que de tâcher, s'il en est encore temps, de délivrer mes fidèles alliés et mes pauvres sujets de l'horrible esclavage et de l'oppression où ils se trouvent par l'injuste rage de la France, toujours ennemie de ma maison, et l'indigne ingratitude de la maison d'Autriche. En même temps, je rechercherai toutes les occasions à Lui marquer ma sincère amitié et la véritable estime avec laquelle je suis etc.“

Au camp de Dresde, 30 août 1757.

Monsieur mon Frère. J'ai appris avec une véritable douleur tous les évènements qui, depuis un mois, sont arrivés dans l'électorat d'Hanovre. Votre Majesté plaint le sort du landgrave de Hesse et du duc de Brunswick, et sans doute Elle a raison; mais oublierait-Elle que, si j'ai perdu les duchés de Clèves, de la Marche, les principautés de Minden et d'Ost-Frise et le comté de Ravensberg, que ce n'est qu'en haine du traité que nous avons fait? Votre Majesté oublierait-Elle que, si mes secours n'ont pas été aussi efficaces qu'était mon intention de les Lui fournir, qu'on s'en doit prendre aux Moscovites, et que j'ai déclaré constamment et sans varier que, si l'on ne pouvait garantir le royaume de Prusse de l'invasion de ces peuples, je ne saurais donner des secours considérables?4 J'ai éprouvé, depuis, des malheurs, je suis fort éloigné de les croire désespérés, mais je ne me persuaderai jamais que, parcequ'un allié est malheureux, ce soit une raison de l'abandonner. Je n'ai jamais été contraire à la paix, je l'ai toujours souhaitée, mais honorable et durable. Votre Majesté saura mieux que personne ce qui Lui con-



1 Vergl. S. 279.

2 Nr. 9239.

3 Die Schlacht bei Hastenbeck am 26. Juli. Vergl. S. 288. 291.

4 Vergl. Bd. XIII, 609; XIV, 550.