<38> fort.1 Dieses setzet mich in die grösste Verlegenheit, dann mehr wie bombardiren kann ich nicht, und dieses kann ohngefähr sieben Tage dauern; an die 7000 Bomben kann ich hereinwerfen, dann ist es gar.

Ich habe Ihm Oppen hingeschicket, um nach die Regimenter zu fragen, die ich selber nicht weiss, worzu sie employiret seind, um nur die Connexion von allem zu wissen.

NB. Wegen Sobotka könnten wohl die Husaren, die Skrbensky2 mit sich hat, Luft machen. Adieu, ich wünsche baldige Besserung.3

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8941. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague,] 14 [mai 1757].

Mon malheur veut que mes bougres d'ennemis ont des magasins à Prague, ce qui me met dans un grand embarras, puisque le temps est précieux, et que je n'en saurais perdre. J'attends l'artillerie, pour bombarder la ville,4 mais si cela ne sert de rien, il faudra, si la chose traîne trois semaines, lever le blocus et nous tourner vers le plus pressé. Voilà mon grand embarras; la principale affaire est de nous débarrasser de nos blessés et de faire transporter à Leitmeritz tout ce qui est transportable.

Les Français sont entre Düsseldorf et Mayence; je ne pense pas qu'ils se mettent en marche avant le mois de juin, mais alors force sera de leur faire face; bloquer Prague, éloigner Daun et s'opposer aux Français, sont trois choses que nous ne pouvons faire à la fois: bombarder Prague et tenter d'en venir à bout, voilà tout ce qui nous reste à faire, et si cela ne nous réussit pas, il faut lever le blocus, voir ce que ces gens feront, s'ils veulent sortir ou non, et prendre nos mesures en conséquence. Je vous embrasse, mon cher Maréchal.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8942. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague,] 15 [mai 1757].

J'espère, mon cher Maréchal, qu'entre ci et quatre semaines nous tiendrons bon compte des gens qui sont à Prague. Je voyais un peu noir, en vous écrivant ma dernière lettre;5 mais les dépositions des déserteurs me sont si favorables que j'ai tout lieu d'espérer que mon entreprise ne sera pas tout-à-fait vaine, et que d'une façon ou de l'autre j'en tirerai bon parti; il ne faut penser qu'à une paix solide et à point de paix plâtrée, j'espère d'avoir le dernier écu et de la leur prescrire.



1 Vergl. S. 34. 35.

2 Vergl. Bd. XIV, 543.

3 Vergl. S. 14.

4 Vergl. S. 24. 30.

5 Nr. 8941.