<391> l'on n'aurait pu se la représenter d'abord. Je vous prie, au reste, d'être persuadé de la parfaite considération et de l'estime avec laquelle je suis, Monsieur le Comte,1 votre très affectionné ami

Federic.

Nach dem Concept.


9378. AU COLONEL DE BALBI.2

Quartier de Buttelstedt, 30 [septembre 1757].

Le capitaine porteur de la présente ne nous est pas arrivé plus tôt qu'hier, et après le départ de Winckelmann. H m'a remis, avec les autres dépêches qui lui ont été confiées, le double de celle que vous m'aviez faite le 15 de ce mois, et au sujet de laquelle j'espère que Winckelmann vous aura déjà rendu ma réponse.3

Quant à l'idée que M; le comte de Neuwied m'a communiquée par sa lettre du 24,4 que vous feriez un voyage à Paris, en compagnie avec le sieur Barbutt, par les raisons y alléguées, je la trouverais fort bonne, s'il n'y avait un terrible risque pour votre personne; car comme vous n'êtes point pourvu de passe-port pour voyager librement en France, je crains fort qu'étant reconnu là, ne fût-ce que par hasard, pour officier prussien, on ne vous joue un mauvais tour et ne vous fasse arrêter là comme tel. Cependant, comme l'affaire principale pour arriver à mon but, est que nous nous rendions favorable Madame de Pompadour, par l'offre de la principauté de Neuchâtel et du Valangin, sa vie durant,5 afin de la mettre par là dans nos intérêts, pour que le roi de France soit porté à s'arranger et s'entendre avec moi aux conditions dont vous êtes instruit,6 je crois que M. Barbutt seul lui en saurait faire l'ouverture; je souhaiterais même qu'il ne perdît pas le moindre temps, mais qu'il pressait même extrêmement pour tâcher à lui en faire faire habilement et avec toute l'adresse possible la proposition, avec tout le secret dû en pareille occasion, en attendant que je négocierai avec le maréchal de Richelieu.7 Vous [me] rendrez donc le service le plus essentiel, quand vous amènerez les choses au point que la Pompadour soit instruite, sans perte de temps et au plus tôt possible, de cette offre de ma part.



1 Am 25. September machte Eichel aus Kerspleben dem Minister Finckenstein Mittheilungen über Nachrichten, die aus Neuwied eingelaufen seien; das Original dieser Benachrichtigung ist nicht mehr vorhanden. Eichel schreibt: „Nous avons de bonnes nouvelles de Neuwied que la France ne désire que la paix, qu'elle se veut raccommoder avec nous, que le duc de Richelieu a désiré avec beaucoup d'empressement, même avant que le Roi lui en a fait l'ouverture, d'être employé à cette négociation, que le duc de Belle-Isle est fort porté pour nous, que le roi de France est prévenu en notre faveur, que la maîtresse est ébranlée et sera peut-être gagnée à peu de frais, et que l'abbé Bernis a reçu avec empressement les premières ouvertures qui lui en ont été faites.“

2 Vergl. S. 390.

3 Vergl. Nr. 9365.

4 24. August. Vergl. Nr. 9377.

5 Vergl. S. 377. 378.

6 Vergl. S. 300.

7 Vergl. Nr. 9356.