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9404. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Die Markgräfin von Baireuth schreibt (ohne Datum): „J'ai vu l'ami de celui1 que vous savez. Il m'assure que l'article des Pays-Bas est nul; qu'on souhaite fort de se raccommoder avec vous; qu'on commencera par faire les méchants, mais qu'Hanovre indemniserait la Saxe; que vous pouvez encore tout sauver, pourvu que vous envoyez quelqu'un en France qui y négocie en votre nom. On craint que l'Angleterre ne s'empare de Saint-Domingo.

Je suis obligée de vous avertir qu'il y a des traîtres autour de vous. On est informé de toutes vos conversations de table. On a rapporté un propos que vous avez tenu après la bataille de Kolin, qui a beaucoup irrité le roi de France. Il faut que ce soient des domestiques.“

[Buttstædt,] 8 octobre2 [1757.]

Il faut attendre la réponse que me fera le duc de Richelieu,3 avant de procéder ultérieurement, et voir de quoi il sera question.

Je vous assure que mes discours de table ne sont pas ceux de Luther; je dîne avec peu de personnes, et je ne parle guère de rois, mais tous ces discours qu'on me fait tenir, viennent de Dresde ou de Vienne.

[Federic.]4

Nach dem Concept. Eigenhändig.


9405. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCRENSTEIN A BERLIN.

[Buttstædt,] 10 octobre [1757].

Il y a bien des difficultés à ce que vous proposez; de faire en même temps un traité avec la France et l'Angleterre, me paraît bien contradictoire.5 Il faut opter entre les deux cours. J'attends incessamment la réponse du duc de Richelieu. Celle-là me mettra au fait de ses intentions, et alors je pourrai me décider sur le parti à prendre le plus avantageux. Si les nouvelles que m'écrit le prince Ferdinand de Brunswick, sont vraies, il ne faut pas s'attendre à grand' chose des Français;6 cependant, mes gens que j'ai eus vis-à-vis de moi, s'en retournent, et autant que j'en puis juger, ils vont à présent prendre des quartiers d'hiver, et je pourrais bien, en ce cas, me tourner vers la Lusace. Je regarde nos affaires comme désespérées ou, pour mieux dire, perdues. Il ne me reste plus de ressources, et l'on doit s'attendre, d'un



1 Die Beziehung ist nicht mit Sicherheit anzugeben. Es kann Beile-Isle, Bernis oder Folard gemeint sein. Vergl. S. 218. 362.

2 Das Datum nach einem Vermerk von Eichel.

3 Vergl. S. 410. Anm. 5.

4 Chiffrirt ohne Unterschrift abgegangen.

5 Finckenstein spricht in einem Bericht, d. d. Berlin 6. October, die Hoffnung aus, dass Frankreich sich noch zu einem Sonderfrieden mit Preussen verstehen, und dass andererseits der König die bedeutenden Anerbietungen, mit welchen der englische Hof neuerdings hervortrete (vergl. S. 279. 315. 319), nicht zurückweisen werde.

6 Vergl. Nr. 9407.