<426> je l'acceptais et ne ferais pas la paix sans le concours et la participation de l'Angleterre, mais que, pour le plan d'opération de la future campagne, ils conviendraient eux-mêmes qu'il n'y avait moyen encore de leur en proposer, avant que la présente campagne n'était pas finie, pour pouvoir se régler, en faisant un nouveau projet, selon la situation où les choses resteraient, la campagne finie et faite.

Au surplus, il y a encore un article qui me sera de la dernière conséquence, si jamais vous saurez disposer le ministère britannique de me l'assurer et de me le promettre, de manière que j'y saurais compter, savoir qu'ils s'engagent d'envoyer, le printemps qui vient, et dès que les opérations de guerre commenceront, une escadre anglaise dans la Baltique pour me couvrir là le dos contre les Russes et les Suédois. Cet article me sera d'une d'autant plus grande nécessité que je dois vous dire que c'est malheureusement, parcequ'on m'avait manqué la promesse faite, il y a un an,1 sur ce sujet, que je doive attribuer principalement encore mes embarras présents, vu qu'en défaut de cela non [seulement] la Russie a extrêmement gagné de pouvoir soutenir et faire subsister son armée en Prusse, qu'elle avait envahie, mais que les Suédois ont eu les bras libres de pouvoir faire leurs transports à Stralsund pour attaquer de là mes provinces et percer jusqu'au cœur de mes États. Par où je me trouve extrêmement gêné, et avec la grande multitude des ennemis qui me pressent de tous côtés, obligé de courir d'un côté à l'autre pour aller au plus pressé, et même d'abandonner peut-être ma province de Prusse à la merci de mes ennemis,2 pour assembler seulement assez de troupes pour résister ici aux forces ennemies, afin de ne pas être absolument accablé par leur grand nombre.

Vous représenterez tout cela de la manière la plus convenable aux ministres, afin de me faire part des résolutions qu'ils ont prises en conséquence.

Federic.

P. S.

Ayez bien soin de la lettre ci-close3 pour la faire parvenir aux mains propres de Sa Majesté Britannique.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Bd. XIII, 35.

2 Vergl. S. 404. 405.

3 Nr. 9423.